Résumé de l’épisode précédent :
Thanos a révélé à Esteban et Zia ce qu’il attendait d’eux. Il veut, grâce au prestige des médaillons, qu’ils nomment Kardiphôs à la place de l’Empereur. Mais, d’après Sinion, un ami de Manaco, Kardipôs soutient une renaissance de l’Atlantide ce que les enfants ignorent totalement. Tao a découvert la véritable identité de Thanos, il s’agit du sans scrupule Grand Prêtre de Flores, mais celui-ci assomme Tao chez Orane avant qu’il ne puisse avertir Esteban et Zia. Manaco a été tué par Orane, toujours manipulée par Thanos. Sinion, la momie, s’est fait capturer en essayant de récupérer les médaillons.

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Dans une petite ruelle sombre, toujours sous une pluie battante, Gimno et un autre homme escortent Esteban et Zia.

-Nous ne pouvons plus attendre le retour de Thanos, vous verrez votre ami demain. (G)

On peut voit le palais de l’Empereur à l’horizon. Ils se dirigent vers celui-ci.

Au palais, le soldat finit de retirer le bandage du visage de Sinion. Il se retire permettant ainsi à Kardiphôs de découvrir l’identité de la momie. La surprise marque son visage.

-Toi ? Impossible !

La nuit a totalement envahi le ciel. Les deux hommes qui sont venu chercher le vase chez Orane arrivent devant le repaire de Thanos. Le colosse frappe cinq fois à la porte. Celle-ci est ouverte par Doso. Le moins grand s’adresse à elle :

-Nous venons chercher le vase de Thanos.
-Qui êtes-vous ?
-Des amis.

Les deux hommes, qui étaient venus chercher le vase d’Orane, pénètrent dans le repaire sans que Doso oppose de résistance. Ils voient le vase posé sur la commode. Le baraqué le saisit et le glisse sous sa tunique.

-Pourquoi récupérer ce vase ?
-Pour notre salut à tous.
-Jason est aussi en possession d’un tel objet. (Doso)
-Ah bon ? Et où pouvons-nous le trouver ?

A l’appartement d’Orane, Tao se redresse difficilement et se tenant l’arrière du crâne.

-J’aurais dû être plus méfiant. Quel sale traître. Je n’ai plus le choix, il faut que j’aille voir l’Empereur.

Il se met en route. Il arrive devant l’entrée de la muraille qui entour le palais. Il s’adresse aux deux soldats postés devant la grande porte.

-J’aimerais rencontrer l’Empereur.

Les deux hommes rient.

-Et tu crois que n’importe qui peut le rencontrer ?
-J’ai des informations capitales sur Thanos.

Le sourire des deux hommes s’estompe. L’un des deux entre dans l’enceinte du palais et rejoint rapidement Eryx qui s’entraîne sous la pluie avec 5 soldats. Il s’adresse à Eryx et se retire avec lui à l’écart. Après quelques mots échangés, il conduit Eryx auprès de Tao. Eryx le salue de la tête.

-Suis-moi. (Eryx)

Tao s’exécute. Lui et Eryx marchent en direction du palais.

Jason est toujours assis au chevet de Qhora. Les deux hommes aux vases pénètrent dans la pièce. Il se lève :

-Qu’est-ce que vous voulez ?
-Que tu te méfies des apparences.
-Quoi ?

Les deux hommes baissent leur capuche et laissent apparaître leur visage, il s’agit de Mendoza et de Sinchi.

-Mendoza ?! Sinchi ! (Jason)

Mendoza fait une tape amicale à Jason.

-Mais comment est-ce possible ? Je pensais que…(J)
-Nous avons été sauvés par un nouveau secret du Solaris. (M)
-Enfin moi c’est surtout Mendoza qui m’a sauvé, sans lui je serai mort noyé. (S)

Ils voient Qhora couchée sur le lit, entourée de ses appareils. Sinchi s’inquiète immédiatement :

-Que lui est-elle arrivé ?

Jason baisse la tête :

-Une maladie incurable qui la plonge dans un sommeil éternel.

Sinchi s’assoit à côté d’elle et lui prend la main.

-Petite sœur…

Sinchi regarde Mendoza et Jason :

-Avant d’être assommé, je l’ai vue dans l’embrasure de la porte.
-Assommé ? (J)

Mendoza fronce les sourcils :

-Thanos est peut-être responsable de son état. (M)
-C’est impossible ! (Jason)
-Ah oui ? Et qu’a-t-il évoqué quand tu lui as demandé pourquoi nous avions disparu ? (M)
-Que c’était un accident, que vous aviez essayé de fuir.
-On nous a surtout gentiment balancés par-dessus bord. (M)

Jason doit s’asseoir :

-Combien de temps vas-tu encore te laisser manipuler, Jason ? (M)
-Il n’a pas pu faire ça à Qhora, il savait que je tenais à elle.
-Mais qu’a-t-il fait pour que tu lui sois si fidèle ? (S)
-Il a toujours été là quand j’avais besoin de lui…

Jason se lève.

-Je vais aller m’expliquer avec lui.

Il se dirige vers la porte, mais Mendoza le retient par l’épaule.

-Non, ça pourrait tout compromettre.
-Mais s’il connaît un moyen de la soigner ? Il n’y a pas de temps à perdre. (J)
-Qui s’occupe d’elle ?
-Un professeur, mais il ne revient que demain.
-Je lui parlerai. Si elle peut être sauvée, il doit le savoir. (S)
-Il a peut-être été menacé, il ne parlera pas facilement. (J)

Sinchi sourit :

-J’ai toujours eu une grande force de persuasion.
-Autre chose, Jason. Nous cherchons à réunir les 7 vases sacrés. (M)
-Le vase en or ? J’en possède un en effet.
-Où est-il ? Nous devons rapidement tous les trouver. (M)
-Combien en avez-vous ?
-Quatre, cinq avec le tien. (S)
-Je vais aller le chercher. Où je peux vous retrouver ?
-Au village d’Uxmal, tu dois connaître les alentours de la Capitale vu que Thanos t’a ramené ici après la mort de ta mère.
-Non. Thanos n’a jamais vécu très longtemps ici, il est originaire d’un autre Empire.
-Un autre Empire ?
-Je ne peux en dire plus. Tout ceux qui y vivent sont tenus par le secret. Où se trouve ce village ?

Thanos, Orane et les deux hommes qui les accompagnent arrive non loin du refuge.

-Je m’étonne que Tao n’ait pas voulu venir. (O)
-Moi aussi, mais il ne voulait pas être un poids pour ses deux amis. (T)

Ils traversent une très étroite ruelle et arrivent devant un bâtiment en partie caché par des immeubles de quatre étages. Il s’agit du refuge. Ils pénètrent dans la grande salle. Tikal, qui est assis près de l’entrée, est en train de faire rire un petit garçon en faisant diverses grimaces inénarrables. Il les voit arriver. Orane le remarque . La surprise marque son visage. Elle le rejoint en courant.

-Tikal !

Tikal semble rassuré de découvrir que son amie va bien, mais, comme à son habitude, il ne laisse paraître que très peu d’émotion.

-Orane, tu n’as rien ?
-Non, rassure-toi…Comme je suis heureuse, tu as réussi à leur échapper ?

Thanos les rejoint :

-Orane, va voir le professeur, il faut vite soigner ta blessure. (T)
-D’accord.

Orane s’éloigne. Elle sourit à Tikal qui lui renvoie un sourire.

-Tikal, d’après mon espion,mille soldats de l’Empereur ont été envoyés au village de Chinoko pour consolider un barrage. Ce sont les plus fidèles à l’Empereur. J’aimerais que tu partes avec les 2500 résistants réquisitionnés par Gimno et que tu les attaques par surprise.
-Il faut partir rapidement si je veux y être avant le lever du jour.
-Oui, ils t’attendent hors de la ville au point de rendez-vous.

Tikal suit du regard l’enfant devant lequel il faisait des grimaces. Thanos pose sa main sur son épaule d’une manière fraternelle.

-Ton fils aurait son âge aujourd’hui ?

Tikal fixe Thanos dans les yeux.

-Mon fils est mort. Je vais aller préparer la mission.

Il s’en va. Thanos le regarde s’éloigner et il dit en serrant les dents :

-Tu ne vas pas tarder à le rejoindre…

Eryx et Tao pénètrent dans le palais. Ils marchent dans les couloirs du majestueux bâtiment en silence. Tao observe autour de lui. Il voit arriver quelqu’un en face d’eux. Il reconnaît Kardiphôs. Lui aussi.

-Content de te voir en pleine forme, que viens-tu faire ici ?
-Je dois parler à l’Empereur de toute urgence.
-Pour quelles raisons ?
-Je dois lui parler de Thanos. (T)
-Thanos ? Ah oui ? Ça me semble assez important pour le déranger à cette heure de la nuit. Eryx, je peux te parler ? Attends-nous ici. (K)

Kardiphôs et Eryx discutent entre eux à plusieurs mètres de Tao. Celui-ci les regarde avec suspicion et décide de s’éclipser discrètement, mais Kardiphôs remarque sa fuite.

-Rattrape-le !

Tao part en courant. Eryx se lance à sa poursuite. Tao a peu de chance d’échapper au chef des soldats. Après avoir traversé plusieurs couloirs. Eryx essaie de lui parler en courant :

-J’ignore ce que tu viens dire à l’Empereur, mais je suis de ton côté.

Tao emprunte un couloir qui mène dans le jardin. Il tourne la tête vers Eryx en courant.

-Et de quel côté je suis ? (T)
-Celui de la vérité. (E)

Tao soupire.

-On est bien avancé.

Il débouche à l’arrière du Palais. Les lieux sont étrangement déserts…

Toujours sous une pluie battante, Esteban et Zia traversent plusieurs rues désertes et arrivent à proximité du palais. Gimno se dirige vers une fontaine éteinte, il ouvre la petite porte qui se trouve au centre, dans la partie qui propulse l’eau. Il laisse passer Esteban et Zia en premier qui découvrent à l’intérieur une échelle qui mène à un tunnel étrangement sec. Gimno les rejoint :

-C’est un passage secret qui mène au palais. Descendez.

Esteban et Zia empruntent l’échelle et suivent le couloir éclairé par des lampes fixées aux parois. Ce tunnel, aux murs recouverts de champignons verdâtres, doit faire une centaine de mètre et mène à une autre échelle.

Mendoza et Sinchi ont remis leur capuche et marchent d’un pas vif dans les faubourgs peu éclairés de la Capitale.

-Sinion n‘est pas encore revenu. (S)
-Il a dû tomber dans un piège. Evitons la même erreur. Je pense qu’il est trop tard pour récupérer les médaillons (M)
-On se concentre sur les vases ?
-Oui et d’après lui, c’est l’Empereur qui possède le dernier. Je vais essayer de le récupérer. Toi retourne au village attendre les deux qui nous manquent. (M)
-A quoi vont-ils nous servir ?

Mendoza sourit :

-Sinion ne m’en a pas dit plus qu’a toi, mais j’ai une confiance totale en lui.
-Moi aussi, bonne chance Mendoza.

Les deux hommes se séparent.

Tao a réussi à se cacher dans un coin sombre du jardin. Eryx le cherche, il parle haute voix.

-Tu n’as aucune chance sans moi.

Tao le voit s’approcher de sa cachette :

-Pourquoi crois-tu que je te cherche seul ? Je suis le chef des soldats, en un claquement de doigts je pourrais lancer une centaine de soldats à ta recherche.

Tao ne sait quoi faire. Il pressent un piège, mais il ne voit pas comment il pourra se tirer de ce guêpier une fois le soleil levé. De nombreuses pensées traversent son esprit, Thanos ne peut défendre la paix, l’homme qu’il a rencontré à plusieurs reprises n’a rien d’un pacifiste, mais les messes basses entre Kardiphôs et Eryx n’augurent rien de bon non plus. Il lève les yeux au ciel et regarde les tours éclairées par la lune. Il repense à la phrase marqué sur le parchemin :

-« Au centre des sept cités vous trouverez le salut »

Il se met à plat ventre et essaie de rejoindre en rampant l’entrée du Palais.

A l’extérieur de l’enceinte, Mendoza passe la main sur le mur de la muraille tout en la longeant comme s’il cherchait une ouverture. Il y a de l’agitation par très loin de lui. Près de 250 soldats en armure d’or se dispersent autour du palais afin de l’encercler. Des hommes se rapprochent de plus en plus de Mendoza qui sonde toujours le mur. Il ne se doute de rien.

-Mais où tu te trouves ? Ça devrait être par ici.

Les soldats se rapprochent de plus en plus. Mendoza est sur le point d’être remarqué au moment où il trouve la porte dérobée qu’avait utilisée Manaco pour faire sortir Tikal du palais. Il entre rapidement. Il entend les bruis de pas. Il entrouvre la porte qui est une paroi tournante afin d’observer ce qui se passe. Il voit les gardes se poster autour de la muraille. Il pense :

-Impossible de ressortir par là.

Tao réussit à rejoindre une entrée du palais. Eryx est toujours en train de le chercher dans le grand jardin plongé dans l’obscurité.

-Je sens que je me rapproche !

Tao s’éloigne discrètement. Il est étonné de ne voir personne, pas un soldat.

Zia et Esteban sont arrivés en haut de l’échelle qui se trouve au bout du souterrain. Kardiphôs les attend ici.

-Mes enfants, quel soulagement de vous revoir !

Kardiphôs ouvre la main. Il tient les médaillons. Il les place autour de leur cou.

-Je vous rends ce qui vous appartient. Suivez-moi.

Kardiphôs pousse une porte qui se trouve cachée derrière une statue. Ils empruntent le couloir principal. Esteban et Zia regardent autour d’eux, envoûtés par la beauté du palais. Tao poursuit sa lente progression, il reste sur le qui-vive. Il veut essayer de rejoindre l’une des tours. Cette partie est toujours aussi déserte. Il arrive à un croisement de couloirs. Soudain, il entend des pas. Il se cache rapidement derrière une colonne. Les pas se rapprochent. Il s’agit d’Esteban, Zia, Gimno et Kardiphôs qui traversent le croisement, mais n’empruntent pas le couloir où se trouve Tao. Celui-ci qui n’est qu’à quelques mètres de ses amis ne peut pas les voir passer. Ils arrivent dans la partie du palais où se trouve le grand balcon qui donne sur la place du Condor, mais aussi les souterrains avec les cellules. Celle-ci est bien différente du reste du palais puisqu’elle est extrêmement bien gardée. Un barrage de dix gardes ferme l’entrée du corridor qui y mène. Ceux-ci s’écartent pour les laisser passer. Un garde est posté tous les deux mètres. Kardiphôs regarde les enfants qui sont surpris de voir tant de soldats :

-Tout ces hommes soutiennent notre cause, ils sont plus de cinq cents, mais ce n’est rien comparé aux cinq mille soldats qui servent l’Empereur.
-Et ces cinq mille hommes vous soutiendront une fois qu’on vous aura nommé ? (E)
-Bien entendu. Les porteurs des médaillons et l’Empereur sont les seuls habilités à désigner un successeur.

Orane a été soignée. Elle rejoint la salle principale et cherche Tikal du regard, mais ne le voit pas. Elle s’approche de l’un de ses compagnons.

-Où est Tikal ?
-Parti avec les résistants.
-Où ?
-Surprendre les soldats de l’Empereur à Chinoko.
-Et Thanos ?
-Il est allé rejoindre les enfant au palais.

L’inquiétude marque le visage d’Orane.

Tao arrive au pied de l’escalier en colimaçon de la première tour qui est la plus basse. Il commence à gravir les marches rapidement. Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour atteindre le sommet. Il arrive dans une pièce très exiguë. Il voit en face de lui, percé dans le mur, une niche en forme de vase. Il fronce les sourcils et s’approche. Un phrase en mûant en gravée au dessus:

- « Notre salut et notre perte sont en nous-mêmes. »

Tao observe l’ouverture :

-C’est bien pour placer les vases. 7 vases, 7 tours, je me demande bien ce qui se passera…Mais j’ignore où ils se trouvent et puis il y a celui que nous avons perdu à «la caverne des mille vents »…

Tao redescend de la tour plutôt déçu de sa découverte qui ne l’aide pas du tout. Lorsqu’il arrive en bas de l’escalier, il découvre Eryx qui l’attend :

-La fuite ne te sauvera pas, aie confiance en moi.
-Vous savez très bien que c’est impossible.

Tao se prépare à prendre la poudre d’escampette, mais trois soldats en armure d’or rejoignent Eryx.

-Tout va bien, chef ?
-Oui, laissez-nous, je m’occupe de lui. (Eryx)
-Non.
-Comment ?

Eryx se retourne vers les trois hommes. Ils dégaines la lourde épée qu’ils portent sur le dos et attaquent à Eryx qui est blessé directement à la jambe. Il s’écroule. Les trois hommes s’apprêtent à l’achever lorsque Mendoza surgit avec une statue en bronze à la main. Tao le découvre avec surprise.

-Mendoza !?

Celui-ci assomme l’un des soldats, ce qui donne le temps à Eryx de se relever. Il se joint à Mendoza en sortant son épée. Eryx boite, mais se bat avec beaucoup de classe. Mendoza n’a pas à rougir non plus , c’est visiblement un expert du combat à la statue. Tao assiste au combat angoissé et si d’autres soldats étaient alertés par le bruit ? Mendoza en neutralise un. Il entend un cri de douleur. Il se retourne et voit Eryx tomber à terre. Il a été abattu lâchement par le troisième homme qui s’est relevé. Mendoza continue le combat et finit par assommer les deux autres. Il s’agenouille près d’Eryx qui est mourant. Tao rejoint Mendoza.

-Pourquoi ils ont fait…ça ? (E)
-Kardiphôs veut prendre le pouvoir. (M)
-Quoi ? Non…non…

Eryx tend le bras vers Mendoza.

-Il…il m’a…demandé d’envoyer cinq mille hommes à Chin…Chin…oko, à Chinoko.
-Pourquoi ? (M)
-Il…il faut les avertir…sauver l’Empereur…sauver l’Empereur…

Eryx s’éteint. Tao regrette de ne l’avoir pas écouté plus tôt, ça l’aurait peut être sauvé. Mendoza se redresse.

-Encore une victime de cette folie…

Il se tourne vers Tao, laisse apparaître un léger sourire.

-Content de te revoir Tao, malgré les circonstances
-Tu peux pas savoir comme je suis soulagé , Mendoza. J’avais vraiment besoin de soutient. (T)
-Cachons-les rapidement.

Ils regardent les quatre corps étendus sur le sol.

Mendoza et Tao sont accroupis derrière une colonne. Ils discutent en chuchotant.

-Où se trouvent Esteban et Zia ? (M)
-Ils sont avec Thanos.
-J’ignore quels sont ses plans, mais je pense qu’il veut renverser l’Empereur avec leur aide, en les manipulant. (M)
-Tu crois qu’ils sont déjà ici ?
-Oui, mais nous ne pouvons rien faire. J’ai découvert une partie du palais qui extrêmement bien gardée, ils sont peut-être là-bas. Non, notre chance ce sont ces cinq mille hommes à Chinoko et les vases.
-Les vases ? Tu veux les placer dans les tours ?
-Chaque tours peut accueillir un vase ?
-Oui.
-Je comprends mieux…

Des bruits de pas les interrompent, un homme vient dans leur direction. Mendoza et Tao lorgnent de derrière leur colonne en direction du couloir. Tao reconnaît Gimno. Celui-ci passe.

-Il pourra peut-être nous dire ce que mijote Thanos !
-Il est avec lui ?
-Oui.

Mendoza et Tao le suivent. Gimno bifurque. Ils accélèrent et guignent dans ce nouveau couloir, mais Gimno a disparu. Ils se méfient :

-C’est peut-être un piège… (M)

Zia et Esteban se trouvent dans une magnifique pièce qui donne sur le grand balcon. Celle-ci à une fontaine en son centre avec des gros poissons, rouges, jaunes et blancs. Comme souvent à l’Empire il y a très peu de meuble et l’on s’assoit par terre sur des coussins. Kardiphôs les accompagne.

-Vous devriez vous reposer, vous devez être fatigués ?

Esteban et Zia acquiescent de la tête. Thanos les rejoint. Kardiphôs est pris de panique en le voyant :

-Tu es fou ! Et si l’Empereur te voyait ?
-Ne t’inquiète pas, l’Empereur dort comme une bûche, je serai averti dès son réveil.
-Oui, excuse-moi, je suis un peu nerveux.
-Il ne faut pas, tout va très bien se passer grâce à eux.

Il regarde Esteban et Zia :

-Mais on y compte bien. (E)
-J’ai confiance en vous. (T)
-Laissons-les se reposer, viens. (K)

Kardiphôs et Thanos passent dans la pièce d’à côté en refermant la porte derrière eux. Zia et Esteban regardent la belle fontaine en face d’eux, puis à travers les portes-fenêtres, la capitale qui s’étend devant leurs yeux. Les bâtiments blancs, éclairés par la lune, ont une teinte bleue presque surnaturelle. Zia, comme sur l’île de Pâques, semble vouloir parler, mais une certaine gêne la retient.

-Esteban ?
-Oui, Zia.
-Tu…Tu n’as pas senti que quelque chose avait changé entre nous ?
-Non, pourquoi cette question ? T’as eu cette impression ?

Silence. Zia regarde ses mains qu’elle croise et décroise nerveusement.

-Esteban…hé bien, oui…enfin, je crois que…enfin non, je suis sûre…enfin voilà…Je t’aime Esteban.

Silence. La jeune Inca lève la tête en direction d’Esteban. Elle découvre qu’il s’est endormi. Elle sourit et le regarde dormir.

-Oui, c’est une bonne idée.

Elle pose sa tête sur l’épaule d’Esteban et ferme les yeux.

Mendoza et Tao sondent les murs du couloir où a disparu Gimno.

-Il doit y avoir un passage, Mendoza, c’est la seule explication.

Tao passe derrière une statue et découvre le passage.

-Mendoza, par ici.

Mendoza le rejoint. Ils découvrent l’échelle et le tunnel.

-Ça tombe plutôt bien, une sortie... (T)
-Nous avons très peu de temps, Tao, il faut que tu partes prévenir l’armée à Chinoko.
-J’ignore où est ce village.
-Tu marches tout droit en direction de l’est.
-D’accord.
-Bonne chance, Tao.
-Et toi que fais-tu ?
-Je dois récupérer le vase de l’Empereur. Mais va, il ne faut pas perdre de temps.

Tao acquiesce de la tête et se met rapidement en route. Il descend l’échelle. Lorsqu’il arrive en bas, Mendoza l’interpelle avec un sourire :

-Tao, dès que tout sera fini, il faudra que je te montre quelque chose sur le solaris. (M)
-Ah oui, un nouveau secret ?
-Oui. Bonne route, Tao.


Il emprunte le souterrain.

Deux mille cinq cents individus marchent dans la nuit sous une pluie qui a redoublé d’intensité.
Des hommes, quelques femmes : des soldats de fortune, de seize à soixante cinq ans, avancent sous le commandement de Tikal. Certains portent des armures, mais la plupart ne sont pas protégés. Leur armes se limitent à quelques pistolets des soldats de l’Empereur, épées ou tout autres objets pouvant faire l’affaire.

Au palais de l’Empereur. Kardiphôs et Thanos discutent.

-Tu es génial, Thanos.
-Je le sais.

Il rit.

-On se débarrasse de ceux qui nous aurait posé des problèmes plus tard.

Thanos rit de plus belle.

-J’aimerais bien pouvoir être là-bas pour voir la tête de Tikal qui croit attaquer par surprise mille soldats. (T)

Kardiphôs glousse à son tour.

-Et qui verra cinq mille milles soldats lui tomber dessus. (T)
-Je parie sur 2500 morts chez les résistants. (K)

Ils reprennent leur sérieu.

-En parlant de résistant, j’ai trouvé le traître, c’était Sinion. (K)
-Oui, je sais. J’ai envoyé deux hommes lui régler son compte.
-Tu savais ?
-Oui.
-Visiblement tes trois larrons n’ont pas été très efficaces puisqu’il a cherché à voler les médaillons, mais nous l’avons capturé.
-Il est ici ?
-Oui, tu veux le voir ?

Tao court sous la pluie. Il a enlevé ses scandales pour aller encore plus vite.

-Allez Tao, il faut que tu y arrives, pour tes amis.

Il sort de la ville et continue sa route toujours en direction de l’est.

Kardiphôs et Thanos entrent dans la cellule de Sinion. Celui-ci dort au fond de la pièce.

-Debout, sale traître ! (T)

Sinion se réveille. Il se tourne vers les deux arrivants. On découvre son visage. Il s‘agit de l’homme qui se trouvait sur le «chroneikôn» et qui portait le médaillon. Il a 15 ans de plus et une partie du visage et du cou brûlés, mais la médecine de l’Empire a fait des miracles.

-Tu déshonores l’Atlantide, sale traître. (T)

Sinion ne répond rien.

-Quel accueil glacial, Kyros, c’est comme ça que tu reçois deux anciens amis ? (T)
-Tu sais, ton fils n’est pas très loin, il dort quelques étage au dessus. (K)

Le visage de Kyros marque l’angoisse.

-Tu n’as pas intérêt à toucher à un seul de ses cheveux.
-Je vois mal qui m’en empêchera. Toi peut-être ? Manaco ? Il ne viendra pas te sauver cette fois ! (T)
-Finalement, c’est plutôt une bonne nouvelle, toi prisonnier, nous aurons un moyen de pression sur ton fils au cas où... (K)
-C’est étonnant de tous se retrouver 15 ans après, toi, moi, Kardiphôs, l’Empereur et Zia.
-Zia est ici ? (Kyros)
-Oui, la mère de Zia est aussi enfermée dans le sous-sol. (K)
-Vous nous avez bien tous trompés . Comment avons-nous pu être aussi naïfs ? (Kyros)

Thanos rit.

-Je me le demande encore. Peut-être que finalement j’ai juste utilisé les tensions que vous tentiez de refouler. L’Alliance n’a d’unité que son nom. (T)

Kardiphôs et Thanos se dirigent vers la sortir de la cellule :

-J’ai hâte de voir si la légende à propos de ta famille est vraie. (K)

Ils quittent la pièce. Kardiphôs s’adresse aux deux soldats qui gardent la cellule :

-Tuez Kyros et Zia au moment où les enfants m’auront nommé Empereur.
-A vos ordres !

Le soleil se lève. Une cloche résonne dans toute l’Empire. Le « glad » est en train de sonner. Dans la pièce qui donne sur le balcon. Zia et Esteban ont revêtu des habits magnifiques. Leurs médaillons sont bien en évidence au dessus de leur vêtement. L’Empereur, lui aussi majestueusement habillé, discute avec eux.

-Le peuple sera enchanté de vous voir, quelle tragédie pour vos si nobles familles. Tant que je serai en vie je poursuivrai les monstres qui leur ont ôté la vie.

Kardiphôs n’est pas très loin. Il est accompagné d’Eryx, enfin plutôt de Thanos qui a revêtu l’armure du noble disparu, et d’Orane qui porte une longue robe blanche. Thanos tourne la tête vers Orane :

-Tu es magnifique. (T)
-Je ne voulais pas rater ça pour rien au monde. (O)

La place du Condor est noire de monde lorsqu’Esteban et Zia font leur apparition sur le balcon. Des rumeurs s’élèvent de la foule, puis passée la surprise de découvrir les porteurs des médaillons sacrés, ils les acclament. Alors arrivent sur le balcon l’Empereur et Kardiphôs. Eux aussi sont ovationnés. L’Empereur prend la parole à l’aide d’un grand cône en or.

-Mes chers fidèles ! Non vous ne rêvez pas ! Ceux que nous attendions tous, ceux qui nous délivreront de la colère de Viracocha, ceux qui chasseront les nuages, sont de retour à l’Empire. A jamais ce jour de gloire sera gravé dans nos mémoires ! Esteban, fils du Soleil, Zia, fille de la lune, délivrez nous de nos sombres ténèbres et redonnez-nous espoir !

Cris de joie dans la foule. Esteban regarde le ciel, perplexe.

A suivre...

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Mon livre d’or

Musiques utilisées pendant les épisodes © Haim Saban & Shuki Levy superbement réorchestrées par Boub alias Yannick Rault (CD disponible dans le commerce)