Episode 18

Titre : UNE FEMME MYSTERIEUSE

 
 
 
 

Personnages secondaires :

Jason Haghia : Jeune Grec d’une vingtaine d’années, recueilli et élevé par le Grand Prêtre de Florès. Sa mère, qui faisait partie d’un groupuscule militant pour la liberté de la Grèce après l’invasion turque, a été tuée par l’armée de l’envahisseur. Beaucoup accuse le père de Jason, (Jason ignore l’identité de son père), d’avoir révélé aux autorités l’emplacement de leur repaire en contrepartie de quelques pièces d’or. Jason est à sa recherche. Il est maintenant au Pérou en possession du parchemin dérobé au Grand Prêtre de Florès. Il a été sauvé par une Inca, Qhora, et se trouve maintenant dans un village près de Pachacamac.

Qhora : Acclas de 18 ans. Elle a sauvé Jason, malgré les souffrances que lui ont infligées les Espagnols.

Manaco : Descendant de l’Empire de Mû. Il possède le condor. Zia pense qu’il a un lien de parenté avec Tao. Il travaillerait pour l’Empereur de Mû et sa principale mission est la destruction des Cités d’Or. Il vient d’en détruire une nouvelle, il n’ en reste plus que trois. Il est maintenant en possession des deux médaillons complets.

Le Grand Prêtre de Florès : Ses intentions restent assez obscures. On sait qu’il veut créer un « Nouvel Empire », mais on ne sait pas exactement ce qu’il recherche. On a découvert que lui et Manaco se connaissaient et qu’ils avaient une mission commune, la destruction des cités d’or. Il attend les enfants au solaris.

Kardiphôs : Son nom n’a été évoqué qu’une seule fois par le Grand Prêtre de Florès qui est visiblement sous ses ordres. Mais qui peut bien être ce personnage ?

Juan De Vaca : 49 ans. Navigateur espagnol et ami de Pizarro. Très intéressé par les cités d’Or. Il est actuellement à Cajamarca.

L’Amiral : 33 ans. Fidèle ami de De Vaca. Il a été traducteur pour Pizarro, mais après plusieurs différends et de violentes disputes, il est retourné en Espagne. Il a accepté de repartir avec Juan. Il maîtrise le quichua [langue des Incas] et a une grande admiration pour la civilisation inca. Il regrette maintenant d’être revenu au Pérou. A Cajamarca, il prend très au sérieux le sort de l’Inca et souhaite le ramener en Espagne avec l’aide d’Hernando de Soto. Après plusieurs menaces, il décident de rentrer en Espagne avec Hernando Pizarro.

Hernando de Soto : Commandant espagnol. Il s’est proposé d’amener Atahualpa en Espagne et a reçu une réponse positive de Francisco Pizarro.

Don Diego de Almagro : 58 ans. Il est de petite taille et borgne. L’un des initiateurs avec Pizarro de la conquête du Pérou. Excellent soldat et fantassin. Il s’est fait attaquer en revenant à Cajamarca par une mystérieuse troupe qui a enlevé les enfants.

Atahualpa : Empereur illégitime de l’empire inca. Il est tombé dans un piège tendu par Francisco Pizarro à Cajamarca. Il est maintenant prisonnier des Espagnols. Il est le dernier descendant du grand Huayna Capac. Il pense que Pizarro l’exécutera malgré qu’il ait tenu sa promesse, mais il veut encore croire en sa bonne foi.

Sinchi : 27 ans. Il faisait partie de la garde privée d’Atahualpa, l’empereur inca. Il a été capturé à Cajamarca en même temps que l’Empereur, pendant l’embuscade organisée par Pizarro le 16 novembre 1532. Il a trahi Esteban, Zia et Tao en les dénonçant à Almagro. Il regrette son geste.

Francisco Pizarro : 65 ans. Principal acteur de la conquête du Pérou. Excellent stratège. C’est un homme brutal, voire cruel. Il a promis à Atahualpa que s’il lui faisait apporter une quantité importante d’or, il épargnerait sa vie. Il a renoncé aux cités d’or.

Hernando Pizarro : Frère légitime de Francisco. Il s’entend admirablement à semer la zizanie là où il se trouve. Il a quitté le nouveau monde conduisant Pedro et Sancho a une mort certaine.

----

Résumé de l’épisode précédent :
Zia et Tao ont découvert qu’ils étaient enfermés dans un sous-marin. Ils cherchent à savoir où se trouve Esteban. Mendoza a confié les médaillons à Manaco. Il projette d’aller sauver Pedro et Sancho grâce au Solaris.

Mendoza s’approche du Solaris, gravit un monticule qui lui permet de sauter directement sur le pont. A l’instant où il pose le pied, cinq hommes du Grand prêtre lui sautent dessus et le neutralisent. Il est couché sur le pont, immobilisé. Le Grand Prêtre arrive en riant :

-Content de te revoir Mendoza !
-Vous ? Je commence à comprendre pourquoi vous portiez un masque.
-On a beaucoup de choses à se dire.
-Je n’ai rien à vous dire !
-C’est ce qu’on verra. Allez, enfermez le dans l’une des cabines !

Ils emmènent difficilement Mendoza à l’intérieur du Solaris.

Dans le sous-marin : dans la pièce, Tao tourne autour de Zia assise au centre de la pièce en inspectant les murs. Tout d’un coup, l’un des pans du mur se scinde en deux lentement.

-Zia, regarde !

Elle tourne vivement la tête et voit qu’une brèche s’ouvre sur un long couloir. Une voix provenant de nulle part résonne dans la pièce :

-Suivez les lumières…

Trois luminaires s’allument le long du couloir. Elles se trouvent sur le sol.

-Nous allons enfin en savoir plus. (T)
-Attention, c’est peut-être un piège. (Z)
-Le meilleur moyen de le savoir, c’est d’y aller. (T)

Tao pénètre en premier dans le couloir, Zia et Pichu le rejoignent rapidement. Les trois premières lampes dépassées, d’autres s’allument, accompagnant leur route. Ils remarquent de chaque côté du couloir deux grands signes gravés, le trident couplé avec l’emblème du soleil.

-Encore ce sigle, comme dans le temple… (T)

La fin du couloir apparaît enfin. Une lumière bleue se dégage de la pièce au fond de celui-ci.

-Cette lumière bleue… (Z)

Le soleil se lève sur le village près de Pachacamac. Qhora, Jason et Waylla dorment tous dans la modeste maison. Qhora est blottie sous une couverture en laine de lama. Elle pleure doucement laissant des larmes échapper de ses yeux clos. Jason se réveille, s’étire et se lève. Il se dirige vers la porte et passe devant Qhora Il remarque ces larmes. Il serre les poings et sort de la maison. Il marche dans le village et découvre qu’il est au bord de l’océan. Un vent violant souffle, l’air est encore froid. Il observe la grande étendue d’eau, perdu dans ses pensées.

« J’aimerais beaucoup qu’elle rentre avec moi en Grèce… »

Il tourne la tête en direction de la maison de Waylla.

A Cajamarca : Il règne une certaine agitation dans le village. Sinchi, toujours aussi sombre, interpelle un soldat :

-Hé, toi ? Que se passe-t-il ?
-Je ne sais pas, il semblerait qu’Almagro ait ramené un prisonnier exceptionnel.
-Exceptionnel ?
-Personne ne veut rien nous dire.

Sinchi se dirige vers le poste de garde d’Almagro. Il le trouve assis à une table un livre à la main. Sinchi le regarde, étonné. Almagro lève la tête et sourit.

-Sinchi, entre seulement. (Almagro)
-Vous lisez ? Je vous croyais illettré ?
-C’est ce que je fais croire à tout le monde…
-Ah bon ?

Almagro commence à rire.

-Non, non, il n’est pas à moi.

Il le tend à Sinchi qui le feuillette un instant. Le livre, qui paraît assez ancien, est richement relié. Sinchi lève les yeux vers Almagro.

-Ça ressemble à votre écriture, mais ce n’est pas la vôtre.
-En effet, Sinchi, c’est du grec, du grec ancien d’après le sergent Odusseos.
-Ça ne me parle pas beaucoup.
-Je le comprends bien, mais sache qu’il est prodigieux de découvrir un tel livre ici…
-Où l’avez-vous trouvé ?

Un soldat entre dans la pièce :

-Capitaine Almagro, le gouverneur vous demande.

-Bien. Nous continuerons notre discussion tout à l’heure.

Il sort avec le soldat. Sinchi se replonge dans le livre. Il est imprimé en lettres d’or, mais Sinchi découvre à la fin du livre une note manuscrite, toujours en grec.

Dans le sous-marin : Zia et Tao arrivent dans la salle bleue. Ils sont subjugués. La pièce où ils se trouvent est un grand bulbe transparent. Seule une passerelle, là où ils se trouvent, la coupe en son milieu. La mer les entoure. Des poissons multicolores nagent lentement. Le soleil produit de reflets qui morcellent le fond marin à quelques mètres sous leur pied. Zia est sous le charme. Tao regarde plutôt la sphère d’un air curieux.

-C’est magnifique ! (Z)
-Oh oui, et comment cette sphère peut-elle résister à une telle pression ? (T)

Zia sourit.

-Tu ne peux pas t’empêcher de t’interroger sur tout ! (Z)

Tao rit en se grattant derrière la tête. Elle rit.

-Je resterais ici des heures, c’est apaisant. (Z)

Elle tourne la tête vers l’extrémité de la passerelle qui mène à un nouveau couloir. Elle se dirige vers celui-ci, suivie de Tao. Ils passent à nouveau devant deux symboles, puis arrivent dans un cul-de-sac. Tao crie :

-Et maintenant où on va ! ?

Personne ne répond. Seuls les ronflements des moteurs brisent le silence ambiant. Tao fait demi-tour.

-Bon… (T)

Le mur commence à se scinder en deux .

-Tao, attends ! (Zia)

Tao se retourne. Le couloir débouche sur une pièce plus longue que large. Deux baies, à gauche et à droite, laissent entrevoir le fond sous-marin. Au centre de la pièce se trouve une longue table. Le couvert est dressé. La voix se fait une nouvelle fois entendre :

-Asseyez-vous…

Zia et Tao prennent place.

Almagro revient. Sinchi est assis à la table, la tête plongée dans le livre. Il lève la tête vers Almagro et dit très sérieusement :

-Ce livre raconte des choses incroyables !

Almagro se rapproche rapidement de Sinchi.

-Tu arrives à lire ?

Sinchi ne peut s’empêcher de rire. Almagro rit à son tour. Il s’assied à côté de lui. Le sourire de Sinchi s’estompe, il devient très sérieux.

-J’ai beaucoup de peine à comprendre que vous tolériez certaines exactions contre mon peuple.

Almagro soupire.

-Je n’ai pas le choix, Sinchi, c’est le seul moyen que j’ai pour conserver l’estime et la fidélité de mes soldats. (A)
-Je rêve d’un monde où les Espagnols et les Incas vivraient en paix. (S)
-Je n’ai pas les épaules pour soutenir un tel rêve, Sinchi, mais je ferai des efforts.
-Pizarro et le parti légitime pourront s’entendre, j’en suis sûr.

Almagro baisse les yeux sans répondre.

-Où avez-vous trouvé ce livre ? (S)
-Dans un village de deux ou trois maisons. Nous avons rencontré une femme d’une quarantaine d’années. (A)
-Et ce livre était à elle ?
-Oui.
-Comment s’appelait ce village ?
-Je ne sais pas, mais il était composé uniquement de proches de Huaina Capac.
-Ah bon ?
-Ce qui nous a étonnés, à l’inverse de tous les indiens que nous avons rencontrés jusqu’à présent, c’est qu’elle n’a pas été surprise de nous découvrir, et elle ne nous a pas pris pour des « Viracocha ».
-En effet, et que savez-vous sur cette femme ?
-Nous l’avons ramenée ici. Tout ce que je sais, maintenant, c’est qu’elle était une acclas.

Sinchi se rappelle subitement la conversation qu’il avait entendue dans la cité de Chan-Chan entre Esteban et le vieux « Amauta » :

---Flash back---

« -Parfait. En ce temps, j’étais le conseiller d’Huayna Capac depuis plusieurs années, déjà. Et un jour un homme, qui se faisait appeler « le prophète voyageur » arriva à Cuzco. Il se disait descendant d’un Grand Empire disparu. Nous l’accueillîmes comme un frère puisqu’il venait de la mer de l’ouest, nous pensions qu’il était l’envoyé de Viracocha. Je me souviens qu’il portait autour du cou un médaillon en forme de demi-lune.
-De demi-lune, pas de soleil ? (E)
-Non, de demi-lune, mais maintenant que tu le dis, je me souviens qu’après quelques saisons, son médaillon formait un soleil. Le temps passait sans qu’on en sache plus sur ce mystérieux voyageur. Jusqu’au jour où une acclas, vierge du soleil, la préférée d’Huayna Capac, mit au monde un enfant à la peau claire. Un terrible orage éclata ce jour-là. Le coupable ne fut pas difficile à désigner. Huayna Capac dans sa grande clémence épargna la vie du père et de l’enfant et exigea qu’on les renvoie d’où ils venaient. On enferma l’acclas qui devait être sacrifiée le lendemain au lever afin de calmer la colère du dieu soleil. Mais à l’aube, lorsqu’on alla la chercher elle avait mystérieusement disparu, alors que sa cellule ne possédait qu’une petite lucarne et qu’une seule porte, gardée par 4 gardiens. Nous ne pouvions annoncer ceci au peuple. Nous avons donc dû sacrifier, à l’insu de tous, une autre acclas. Seuls quelques élus étaient au courant de cette supercherie. Je culpabilise encore aujourd’hui et c’est pour ça qu’après la mort d’Huayna Capac, je me suis retiré ici.
-Elle a disparu ? Comment est-ce possible ? (T)
-Je l’ignore et je pense que seul le dieu soleil connaît la réponse. J’ai reparlé de cet événement à Huayna Capac peu de temps avant sa mort. Il m’a dit que l’acclas, ta mère, n’était pas de sang purement Inca, ce qui est inadmissible pour une vierge du Soleil. Il n’a pas voulu m’en dire plus et a emporté avec lui beaucoup de secrets.(A) »

--Retour au présent--

-Est-ce possible de la rencontrer ? (S)
-Bien sûr, allons-y.

Ils sortent de la pièce.

Le solaris est toujours en cale sèche devant Chan-Chan. Mendoza est enfermé dans l’une des cabines du bateau. Il est rejoint par le grand prêtre de flores qui entre dans un éclat de rire.

-Je suppose que les enfants ont quitté le continent.

Mendoza l’ignore.

-Tu finiras bien par parler, je sais que tu ne les aurais pas abandonnés. A moins que mon ami Manaco les ait retrouvés avant toi.

Mendoza lève la tête :

-Votre ami ?
- Ah tu l’ignorais ?

Mendoza serre les poings. Le grand prêtre rit.

-J’ai vu juste.

Mendoza se lève et esquisse un sourire.

-Les enfants ont été enlevés par une armée portant des armures en or.

Le grand prêtre semble effaré.

-Comment ? Par Poséidon !
-Ah vous l’ignoriez ? (M)

Mendoza sourit. Le grand prêtre grogne et sort rapidement de la pièce. Il déboule dans la cabine du solaris où plusieurs de ses hommes se penchent sur les commandes.

-Alors ?
-Nous avons trouvé, il suffisait de trouver cette trappe.

Ils montrent le système de blocage des commandes qu’avait découvert Tao sur Florès.

-Parfait ! Il est temps de retourner à l’Empire ! Le temps presse !

La lourde ancre du solaris se lève lentement et le navire quitte la côte.

A Pachacamac : Jason est toujours assis face à la mer à contempler l’horizon. Waylla le rejoint.

-A quoi penses-tu ? (W)

Jason tourne la tête.

-Waylla ? Vous avez bien dormi ?
-Je ne dors plus bien depuis l’attaque de Pachacamac.
-Je suis désolé.
-Tu peux l’être.
-Vous êtes injuste.
-Oui, peut-être, (silence), excuse-moi.
-Je peux vous comprendre.
-Que comptes-tu faire maintenant ?
-Je ne sais pas. Waylla, est-ce que vous êtes un parent de Qhora ?
-Non, je veille sur elle depuis le saccage de l’acclahuasi.
-J’aimerais beaucoup qu’elle vienne avec moi en Grèce, mais je sais bien que je ne peux pas lui demander ça, surtout en ce moment alors que son peuple souffre.
-Tu as tout à fait raison, c’est égoïste de le lui demander. Oublie-ça.

Waylla s’éloigne, il rejoint sa petite maison. Il trouve Qhora réveillée.

-Bonjour Waylla, tu as vu Jason ?
-Oui, il est dehors.
-Je pensais qu’il était déjà parti.
-Tu tiens à lui ?
-J’éprouve pour lui des sentiments que je n’avais encore jamais ressentis.
-Ils ne dureront pas.
-Je souhaiterais partir avec lui, loin d’ici, loin de toutes ces tragédies, mais je ne peux pas lui demander cela, il doit avoir des responsabilités ici et même si je ne l’approuve pas, je ne veux pas qu’il soit discrédité aux yeux de son peuple.

Waylla pose un regard attendri sur Qhora.

-Tu as raison, il ne faut pas lui imposer ça, il faudra le laisser partir seul. (W)

Dans le sous-marin :ils sont assis à la table. Tao examine la pièce, il remarque qu’il y a une porte, visible cette fois-ci. Elle est munie d’un hublot. Zia s’intéresse au couvert richement orné.

-Quelle finesse. (Z)

La porte s’ouvre d’un coup de bas en haut. Tao et Zia voient Esteban entrer dans la pièce. La porte se referme derrière lui.

-Esteban ! (Zia)

Zia le rejoint et l’enlace.

-Content de te revoir, dit Tao s’avançant vers lui.
-Vous m’avez manqué, les amis. (E)

Ils prennent place.

-Vous semblez en pleine forme ! (E)
-Oh oui ! (T)
-On s’inquiétait surtout pour toi ou étais-tu ? (Z)
-J’étais enfermé dans une drôle de pièce sans porte…
-Ah on était aussi dans une pièce comme ça. (T)
-Vous ne savez donc pas plus sur cette armée ? (E)
-Non, mais on a remarqué des symboles… (Z)
-Oui, les mêmes qu’au temple et je les ai aussi vus sur les armures d’or. (E)
-Je crois vraiment qu’il s’agit du symbole d’un Nouvel Empire. Ce que m’a dit Zia m’a fait réfléchir. (T)
-Qu’est-ce qu’elle t’a dit ?
-Je parlais de ce sous-marin, lui disant que seul l’Empire de Mû pouvait construire un tel engin. (T)
-Et je lui ai répondu « ou un autre Empire que nous ne connaissons pas encore ». (Z)
-Et donc tu penses qu’il existerait aujourd’hui un Nouvel Empire aussi puissant que l’étaient Mû et l’Atlantide avant leur destruction ? (E)
-C’est bien ce que je compte savoir. (T)
-Oui, oui, est-ce que ce Nouvel Empire serait celui qu’évoquait le Grand Prêtre de Flores ? (Z)

---Flash back---

Zia et ses compagnons arrivent devant une nouvelle porte en bronze. Ils l’ouvrent et pénètrent dans une pièce éclairée par la lumière du soleil. Les murs semblent être en métal et il y a trois autres portes. Un homme est au centre de la pièce. Il porte un masque, le même que ceux qui avaient menacé les jeunes, mais lui est magnifiquement habillé. Il s’adresse à eux d’une voix très grave :

-On m’a prévenu de votre visite. Vous ne pourriez pas prendre les portes comme tout le monde ?

Un rire retenu émane de sous son masque.

-Qui êtes-vous ? (Z)
-On me nomme Le Grand prêtre.
-Vous êtes le gardien d’une cité d’or ? (M)
-Non, je suis un descendant de l’Empire de Mû.
-Comme Tao ? ! (Z)
-Tao ? Il disait donc la vérité ? (GP)
-Où est-il ? Et Esteban ? (Z)
-Vous les rejoindrez bientôt.

Il jette un coup d’œil sur le pendentif de Zia.

-Les pendentifs du soleil ont fait leur réapparition, c’est le signal que nous attendions. Depuis plus de 2000 ans notre peuple attend sa renaissance, l’heure est enfin arrivée. (GP)
-Votre renaissance ? (M)
-Le nouvel Empire naîtra bientôt. (GP).
-Je ne comprends pas très bien vos intentions, pourquoi nous avoir menacés ? (Z)
-Ce n’était pas notre intention, croyez-moi.

--Retour au présent—

-Je me demande où il se trouve celui-là.(T)

Tout le sous-marin commence à trembler fortement.

-Que se passe-t-il ? (E)

Ils se lèvent et se dirigent vers l’une des grandes baies de la pièce. Ils voient que le submersible remonte à la surface. Une fois le sous-marin émergé, il s’arrête. Tao cherche à en voir plus, il se déplace de gauche à droite de l’ouverture afin de voir l’arrière et l’avant du sous-marin. Il fait environ 20 mètres de long. L’avant mesure 3 mètres de haut sur deux mètres de large et plus l’on avance vers l’arrière plus il s’élargit. Sa coque est d’un métal d’un aspect argenté. Zia remarque à l’horizon, un bateau espagnol.

-Regardez, un bateau !
-Vous pensez qu’ils l’ont vu ? (E)
-Il va être vu s’il reste sur place ! (T)

La caravelle qui ramène Sancho et Pedro vogue à belle allure en pleine mer. L’Amiral est sur le pont un livre à la main. Un marin rejoint le capitaine devant la barre.

-Capitaine, j’ai vu quelque chose à bâbord.

Il lui tend sa lunette. Le capitaine la pointe à bâbord.

-Quelque chose ? Oui, étrange. Je vais chercher Don Hernando.

Dans le sous-marin : Zia, Tao et Esteban fixent le navire espagnol qui se rapproche de plus en plus.

-Mais que fait le sous-marin ? (E)
-Je crois que j’ai compris, regardez ! (T)

Tao montre une sorte de plaque métallique d’un mètre de large et de 30 centimètres d’épaisseur qui sort lentement sur le côté.

-Qu’est-ce que c’est ?

Tao se dirige vers l’autre ouverture et découvre qu’une plaque sort aussi de l’autre côté.

-Elle sort aussi ici !

Hernando se trouve à l’avant de la caravelle. Il regarde le sous-marin à l’œil nu. Il reflète le soleil. Le capitaine se trouve à ses côtés.

-Que faisons-nous ? (C)
-Tirez un coup de semonce, je voudrais voir la réaction de cette chose.

Beaucoup de marins intrigués s’agglutinent à l’avant de la caravelle.

A Cajamarca : Sinchi et Almagro arrivent devant une petite maison un peu à l’écart surveillée par deux soldats.

-Elle est enfermée ici. (A)

Ils pénètrent dans la maison.

A suivre…

 
 
 
EPISODE 19 14_Episode_19.html14_Episode_19.html14_Episode_19.htmlshapeimage_1_link_0
 EPISODE 1714_Episode_17.html14_Episode_17.html