Episode 12

Titre : ARRIVEE A CAJAMARCA

 
 
 
 

Résumé de l’épisode précédent :
Après avoir échappé au Grand prêtre de Flores et à ses hommes grâce à un mystérieux personnage, Esteban et ses amis ont pris la route pour Cajamarca afin de libérer Mendoza et l’Inca. Mais durant le trajet, Esteban disparaît. Victime d’une chute, ils ne retrouvent pas sa trace. Il a visiblement été emmené par quelqu’un. Mais qui et où ?

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Village autochtone. Une violente pluie commence à s’abattre sur le village. Il se trouve au fond d’une vallée, entouré par la forêt. Les maisons en pierre sont disposées en terrasses reliées par des escaliers. Au sommet du village se trouve un temple. Il semble bien plus ancien que le reste du village. Le plus étrange est que l’architecture de ce temple ressemble beaucoup à celle de la Grèce antique. L’entrée est bordée de quatre hautes colonnes de style corinthien, mais le toit, pour sa part, est caractéristique des temples des civilisations précolombiennes. Dans l’une des maisons deux personnes sont au chevet d’Esteban, inconscient.
Il y a un vieillard : c’est le sage du village. Malgré un âge avancé, ses cheveux sont restés très noirs. Un autre homme est à côté de lui, visiblement un guerrier.

-Il n’y a pas de doute, c’est le garçon dont parle la prophétie. (Sage)
-Enfin.

Ils sortent de la maison. Leur regard se tourne vers le mystérieux temple.

-Depuis plus de 7000 ans notre peuple a le devoir de protéger ce temple, aujourd’hui enfin celui dont parle la prophétie est arrivé…
-Nous connaîtrons bientôt le secret que renferme ce temple.

La pluie redouble d’intensité, l’orage se lève.

Juan de Vaca, l’Amiral, Diego de Almagro, Gomez, Gaspard, et plus d’une centaine de soldats marchent péniblement dans une épaisse forêt sur un sentier à peine dégagé. Ils voient apparaître au loin quelques cavaliers : c’est Pizarro accompagné de quelques capitaines dont Hernando Pizarro, son frère légitime. Les soldats accompagnant Almagro poussent des cris de joie en les voyant. Pizarro souriant lève la main en signe de salut. Il descend de cheval et rejoint Almagro qui a fait de même. Il y a de grandes démonstrations d’amitié de part et d’autre. Seul, Hernando Pizarro a une attitude réservée et froide envers Almagro, il ne lui adresse pas la parole. Francisco à la même attitude envers Gomez et Gaspard.

Le 14 avril 1533 Francisco et Hernando Pizarro, Juan de Vaca, l’Amiral, Diego de Almagro, Gomez, Gaspard,plus d’une centaine de soldats et ceux qui étaient venus les accueillir, arrivent à Cajamarca.

La ville est extrêmement bien gardée. Ils sont accueillis par Pedro Pizarro, cousin germain de Francisco Pizarro. Ils traversent une grande place, le centre du village. Diego de Almagro ordonne aux soldats de rester sur la place. Ils descendent de cheval.

-Je dois parler à mon frère, veuillez nous excuser un moment.

Francisco et Hernando Pizarro s’éloignent. Diego de Almagro s’adresse à l’Amiral.

-Amiral, vous êtes toujours fâché avec le marquis [Francisco Pizarro] ? (Diego)
-En effet. (A)
-Il faudra bien un jour ou l’autre vous réconcilier. (De Vaca)
-Je n’en vois pas l’intérêt. (A)

Diego de Almagro se tourne vers Gaspard et Gomez.

-Alors vous êtes parvenus aux cités d’or ? (Diego)

De Vaca s’intéresse à la conversation.

-Je préférerais en parler en présence du marquis. (Gomez)

Dans l’antre de Pizarro. Ils discutent avec son frère.

-Je n’aime pas la façon dont tu as accueilli Almagro. (FP)

Hernando Pizarro rit.

-Je te rappelle qu’il est mon ami et mon associé. (FP)
-C’est ça qui me dérange, je suis sûr qu’il a essayé de te devancer pour obtenir un territoire plus important que le tiens.
-Nous avons un accord, il le respectera.
-J’en doute.
-Il suffit ! Va chercher mes hôtes et salue Almagro comme il le mérite.

Hernando sort de la pièce et rejoint Almagro.

-Diego sois le bienvenu ! articule difficilement Hernando ; Pizarro vous invite à venir.

De Vaca, Diego, Gomez et Gaspard suivent Hernando qui les conduit dans les quartiers de Pizarro. Il les reçoit. Hernando quitte la pièce. Pizarro s’adresse directement à Gaspard et Gomez.

-Que faites-vous ici, j’avais pourtant été clair ! (FP)
-Je crois que vous ne serez pas déçu, attendez de voir ce que l’on vous ramène, gouverneur. (G)
-Je l’espère pour vous.

S’adressant à Diego de Almagro :

-Diego, content de te voir sur le terrain. (FP)
-Comme tu l’as vu. Je ramène aussi du renfort et des vivres .
-Combien d’hommes exactement ?
-Plus de cent, des soldats venant du nord nous ont rejoints à Puerto Viejo. Il y a aussi les représentants de notre grand roi qui devraient arriver ces prochaines heures.
-Parfait.

Sur la place, Pedro Pizarro discute avec l’Amiral.

-On s’est déjà vu, je crois ? (PP)
-C’est possible, j’étais l’interprète du marquis. (A)
-Ah voilà, ça me revient, je ne pensais plus vous revoir en Nouvelle-Castille [Le Pérou].
-Moi non plus. Serait-il possible de rencontrer Atahualpa ? (A)
-Il faut la permission de Francisco. (PP)
-Est-il bien traité ?
-Le mieux possible.

Dans les quartiers de Pizarro :

-Juan ? Où sont les enfants ? (FP)
-Ils se sont échappés à San Miguel de Tangarara. (Diego)
-Imbéciles ! Je vous avais pourtant prévenus, ils sont malins. (FP)
-Moi aussi, j’avais pris mes précautions, ils sont accompagnés par Sinchi, il est chargé de les ramener ici. (Diego)
-Peut-on vraiment avoir confiance en Sinchi ? (FP)
-Assurément. (Diego)
-Bon, maintenant, laissez-moi seul avec le commandant Gomez.

Diego et Juan se retirent. Francisco s’adresse à Gomez et Gaspard.

-Soyez convaincants, que ramenez-vous ? (FP)
-Tout d’abord, gouverneur, je peux vous affirmer que les cités d’or existent bel et bien. (GO)
-Je n’en ai jamais douté.
-Nous y sommes parvenus… (Go)

Les yeux de Pizarro brillent.

-Vous avez découvert une cité d’or ! ? (FP)
-Oui, mais malheureusement elle a été complètement engloutie. Laissez-moi vous rapporter les événements.

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Sur l’île de la première cité d’or, Gaspard et Gomez chargent leur barque d’or. Elle est déjà bien trop remplie, mais leur soif de l’or les rend aveugles. La terre commence à trembler violemment. La barque est secouée par les vagues. Gaspard est dans la barque et Gomez, encore sur la berge, tente de le rejoindre. Les vagues deviennent menaçantes. Gaspard :

-Commandant, dépêchez-vous !

Gomez sur la berge :

-Patience Gaspard !

Gaspard est projeté à l’eau. La barque se renverse avec tout l’or.

-Mon commandant !

Gomez tombe à son tour dans l’eau.

-Gaspard !

Gaspard tente de rejoindre l’île, mais Gomez lui faire reprendre ses esprits.

-Non, Gaspard, nous aurions dû écouter les autres. Il faut vite partir d’ici !
-Mais tout cet or ? !
-Il est trop tard !

Ils nagent tant bien que mal en direction de la rive. Heureusement, une vague énorme les entraîne et les jette sur le rivage. Au même moment la terre se scinde en deux au milieu du lac. Ils sont sauvés. Gomez se relève, il ne voit pas Gaspard.

-Garspard ! ?
-Je suis là !

Gomez le cherche du regard. Il finit par le voir pendu par un pied à un arbre. La vague l’a projeté sur l’arbre. Il tente de libérer son pied et s’écrase au sol la tête la première. Il va ensuite rejoindre Gomez. Ils assistent à la destruction de la cité d’or.

-Quel gâchis. (Ga)
-Tous nos efforts auront été vains. (Go)
-Qu’allons-nous faire maintenant ? (Ga)
-Je ne sais pas, Gaspard, si nous avions pu récupérer assez d’or…
-Regardez là-bas, il y a Mendoza qui discute avec…
-On dirait les gardiens des cités d’or.
-Que mijote-il encore celui-là ? ! (Ga)
-Ils ont peut-être récupéré de l’or. Allons-y.

10 minutes plus tard, Ils arrivent derrière les trois gardiens. Mendoza a disparu. Ils regardent toujours la cité se détruire. Gomez et Gaspard les observent. Deux hommes viennent les rejoindre. Gaspard chuchote :

-Mais qui est-ce ?

Les trois gardiens se retournent. On voit les deux nouveaux intervenants. Il y a Manaco et un autre homme plus grand, le regard sombre, une cicatrice traversant sa joue droite.

-Manaco ? (gardien 1)
-Où sont les enfants ? (M)
-Ils ont accompagné l’homme qui a pris la place de notre Grand Prêtre au bouclier fumant. (Gardien 3)
-Vous avez récupéré les clefs ? (M)
-Oui, les voici. (Gardien 2)

Le Gardien 2 montre les deux parties centrales des médaillons. Gomez comprend qu’il s’agit des clefs des cités d’or.

-Donnez-les moi. (M)

Il les lui donne. Le troisième gardien se tourne en direction de la Cité d’Or, elle a été complètement ensevelie.

-Nous avons failli à notre mission. (G3)
-Ne croyez pas ça. (M)
-Notre mission était de protéger la cité et le grand héritage. (G2)
-Rassurez-vous, la destruction des cités d’or est maintenant le principal objectif de notre Empereur. (M)
-Comment ? (G1)
-Je vous remercie en son nom. (M)
-En son nom, mais comment est-ce possible ? (G3)
-Je répondrai à vos questions, mais avant je voudrais rencontrer ces fameux enfants.

Manaco et son compagnon s’éloignent. Gomez et Gaspard :

-Que faisons-nous, mon commandant ?
-Nous devons récupérer les parties centrales des médaillons.
-Ah c’était ces choses ? Mais à quoi ça nous servirait ?
-Je t’expliquerai…Je crois que j’ai compris…

Gomez se lève discrètement, Gaspard le suit…

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Retour au quartier de Pizarro :

-Nous les avons suivis, puis assommés, pour prendre possession de ceci. (Go)

Il montre les parties centrales des médaillons.

-Il semblerait que ce soit les clés des cités d’or. (Go)
-Donc on pourrait ouvrir les 6 autres cités avec ces talismans ? (FP)
-Vous saviez qu’il y en avait sept ? (Go)
-J’ai mes sources.

Il s’assoit.

-Alors comme ça vous avez vu la première cité d’or ? A quoi ressemblait-elle ? (FP)
-Ah gouverneur, c’était magnifique, tout était entièrement en or, les rues, les maisons, tout ! La réalité dépasse le mythe ! (Go)

Sur la place. Juan et Diego ont rejoint l’Amiral et Pedro Pizarro.

-Comment va-t-il ? (Amiral)
-Ça t’intéresse ? (Juan)
-Non. (A)
-Il faudra bien mettre vos rancunes de côté. (Diego)

Arrivent alors plus haut dans le village, plusieurs lamas, chargés d’objets en or et en argent, conduits par des Incas. Ils arrivent devant une maison extrêmement bien gardée.

-Quelle est cette maison ? (Juan)
-Cuarto del rescate [chambre du rachat], suivez-moi. (Pedro Pizarro)

Ils se dirigent vers l’édifice.

-Atahualpa, en échange de sa liberté, a promis qu’il remplirait cette chambre d’or. (PP)
-Comment ? (J)

Ils arrivent devant la porte d’entrée. La pièce a 6,70 m de longueur et 4,20 m de largeur. Elle est déjà bien remplie. Juan, Diego et l’Amiral sont stupéfaits par cette quantité d’or. Pedro Pizarro
leur montre une ligne blanche tracée à 2, 45 mètres du sol.

-Voilà jusqu’où il a promis de remplir cette pièce. Comment vous pouvez-le voir, le but est presque atteint. (PP)
-C’est incroyable…(Diego)

Quartier de Pizarro :

-J’ai une question à vous poser: de Trujillo à Panama on dit que vous avez capturé un troisième enfant possédant aussi un médaillon ? (Gomez)

Pizarro commence à rire grassement.

-Pourquoi riez-vous ? (Go)
-Je comprends mieux les raisons qui vous ont amenés ici. Je me posais la question de savoir pourquoi vous veniez me présenter ainsi les clés des cités d’or.
-Vous vous méprenez. (Gaspard)
-Cette histoire d’un troisième enfant est une invention totale. Son but était de faire venir ici les enfants. J’ai demandé à mes généraux de faire courir cette rumeur à travers la Nouvelle-Castille. Elle n’a visiblement pas atteint les enfants, mais je vois au moins qu’elle n’a pas été inutile !

En un claquement de doigt, deux soldats se saisissent de Gaspard et Gomez.

-Gouverneur, ne faites pas ça. (Gomez)

Pizarro prend possession des parties centrales des médaillons.

-Enfermez-les ! (FP)

Gomez et Gaspard sont sortis de force.

-Gouverneur, ne faites pas ça ! (Go)

Pizarro se rassoit. Il sourit en regardant les parties centrales des médaillons.

-Tout s’annonce pour le mieux.

Il rit.

Dans les environs de Chan-Chan :
Le Grand Prêtre et ses hommes s’approchent du Solaris. Ils montent à bord.

-Que faisons-nous maintenant ?
-Nous attendons. Ils reviendront forcément ici, nous allons nous cacher.

Le grand Prêtre s’installe dans une des cabines. Il s’assied et enlève son masque. Il le pose sur une banquette. On voit son visage. Il s’agit de l’homme à la cicatrice qui accompagnait Manaco devant la première cité d’or.

-Le temps presse…Je ne dois pas décevoir Kardiphôs.



A suivre…

 
 
 
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