Episode 7
Episode 7
Titre : Trahison
Résumé de l’épisode précédent
Le Solaris a pris une grande avance sur le galion Espagnol. Mendoza compte attendre le capitaine à Tumbez alors que de Vaca a décidé d’accoster ailleurs, bien plus au Sud. Jason et Mendoza semblent se connaître. Quelques mois encore de navigation, avant d’accoster au Nouveau Monde où de nouvelles aventures les attendent.
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Sur le galion Espagnol. Dans la cabine du capitaine. L’Amiral et de Vaca discutent :
-Alors comme ça Pizarro est à la recherche de l’Eldorado ? (V)
-Oui, et ils auraient besoin des enfants pour l’y conduire. (A)
-Comment peut-il croire à de telle chimère ?
-Je vais essayer encore d’interroger Zia et Esteban à ce sujet.
-Très bien.
Les mois ont passé. Mendoza a préféré contourner le détroit de Magellan pour ne prendre aucun risque. Un exploit, car il franchit le passage de Drake une quarantaine d’années avant sir Francis Drake. Ils naviguent maintenant sur une mer calme. Le Solaris avance à belle allure. Mendoza est aux commandes. Tao marche sur le pont. Il semble pensif. Il s’appuie au bastingage. Pichu se pose à côté de lui.
-Pichu, il me tarde de retrouver Zia et Esteban. J’espère qu’ils sont bien sur le bateau espagnol, comme le pense Mendoza.
Il voit passer le Grand Condor au-dessus du bateau.
-Le revoilà ? Qui peut bien le piloter ? (T)
Il disparaît à l’horizon. Mendoza arrive :
-Tu l’as aussi vu passer ? (M)
-Oui, il nous suit visiblement. (T)
-Ou plutôt il nous surveille, ça doit être le Grand Prêtre. (M)
-Je ne pense pas, Mendoza, il nous a clairement dit qu’il ne savait pas où était passé le condor et je ne vois pas l’intérêt qu’il avait à nous mentir.
-On ne sait jamais.
-J’ai bien réfléchi à tout ça et je me suis dis que s’il existe des descendants de l’Empire de Mû pourquoi n’y en aurait-il pas de l’Atlantide ?
-Et ce Grand Prêtre en serait un ? (M)
-Oui, ce n’est qu’une hypothèse. (T)
-Quelles seraient ses intentions, les Cités d’Or ?
-Il n’a jamais fait allusion aux Cités d’Or. (T)
-Pourtant il convoitait les médaillons.
-En effet, mais le fait qu’ils soient incomplets ne l’a pas gêné. (T)
-Les médaillons auraient peut-être encore une autre fonction qui nous serait inconnue. (M)
-Je crois qu’on n’a pas fini d’être surpris.
Mendoza voit quelque chose à l’horizon.
-Il y a un bateau là-bas.
Dans le galion. L’amiral discute avec Esteban et Zia.
-Pouvez-vous m’en dire plus sur ces cités d’Or ? (A)
-Pourquoi cet intérêt ? (Z)
-Vous n’avez toujours pas confiance en moi après toutes nos passionnantes discussions ?
-L’or corrompt les cœurs les plus purs. (E)
-Je vous mentirais si je vous disais que l’or ne m’intéresse pas, mais je ne suis pas cupide. (A)
-On vous en dit plus, si vous nous aidez à nous évader dès notre arrivée. (E)
-Ça demande réflexion.
Esteban et Zia se regardent.
-Très bien, je vous aiderai.
-Vous le jurez ? (Z)
-Sur la tête de mes enfants ! (A)
Le Solaris s’est approché du bateau. Il est encore bien loin. Mendoza regarde avec sa longue vue.
-C’est un pavillon Espagnol. Viens. (M)
Mendoza et Tao entrent dans la cabine.
-Pedro, ralentis un peu, il ne faut pas trop se rapprocher de ce bateau.
-Bien Mendoza.
-Il serait intéressant de savoir qui est à bord. (M)
-Tu penses à Pizarro ? (S)
-Non, lui doit être au cœur du continent.
Mendoza sort accompagné de Sancho et Tao. Il reprend sa longue-vue.
-Je commence à mieux discerner les silhouettes. Sancho dit à Pedro de s’approcher encore un peu.
-Mais ils vont nous voir ?! (S)
-Je crois c’est déjà trop tard. (M)
-Très bien. (S)
Il rejoint Pedro.
Sur la caravelle espagnole. Le capitaine du navire qui est accompagné d’ un homme en armure pas très grand, assez robuste et d’une cinquantaine d’années, regarde en direction du solaris. Le capitaine donne sa longue-vue à l’homme en armure.
-Regardez, vous n’en croirez pas vos yeux.
Il lui tend la longue-vue. On découvre son visage : Il est borgne.
-L’expression est mal choisie, capitaine.
Il rit. Le capitaine le regarde, puis sourit. Le borgne regarde avec l’œil qui lui reste.
-Quel bateau stupéfiant !
-Qui a bien pu construire un tel bâtiment ?
-Je l’ignore.
Mendoza voit maintenant bien la silhouette des deux hommes.
-Almagro, pas de doute, c’est lui. (M)
-Qui est-ce, Mendoza ? (T)
-L’un des compagnons de Francisco Pizarro.
- Il y a beaucoup de chance qu’il le rejoigne justement. (T)
-Nous pourrons ainsi savoir où de Vaca a choisi d’accoster.
Sur la caravelle.
-Je vois deux personnes sur le pont. Sûrement un Européen avec un indigène. (A)
Mendoza et Tao retournent dans la cabine.
-Pedro, on va suivre à bonne distance cette caravelle. (M)
Sur le Galion. Sur le pont. L’Amiral et de Vaca discutent.
-Il existe 7 cités d’or à travers le monde. Ils en ont déjà découvert une qui a été complètement détruite. (A)
-Et tout est en or ?
-Oui, tout, ça doit être magnifique. (A)
-A qui le dis-tu !
-Tu veux toujours les confier à Pizarro ? (A)
L’Amiral sourit.
-Oui, mais ça ne nous empêchera pas d’improviser après. (DV)
La caravelle vire de bord et se dirige vers un village portuaire. Le port, (qui se résume en un long débarcadère en bois) encore en construction, peut accueillir trois bateaux. C’est le port de Paita qui est rattaché au village de San Miguel de Tangarara. Il s’agit d’un village colonial construit « sur » un village “Inca“ abandonné. Il y a une dizaine de maisons.
Dans le Solaris. Jason est appuyé au bastingage. Pichu arrive vers lui en y marchant dessus. Jason tourne la tête vers lui. Pichu le regarde avec son œil moqueur.
-Dégage sale volatil. (J)
Pichu ne bouge pas. Jason sourit.
-Tu es sacrément grassouillet. Tu pourrais faire un bon rôti.
Pichu s’envole.
-Tao, Tao, Tao ! (P)
Le Solaris tourne violemment. Surpris, Jason se dirige vers la cabine. Il entre.
-Que faisons-nous ? (J)
-Nous sommes arrivés, nous allons trouver un endroit où le Solaris sera en sécurité. (M)
Jason ressort de la cabine. Il pense :
-Il est temps d’agir.
Il descend dans les cabines inférieures et entre dans la pièce où se trouvent le parchemin et le livre de Tao. Il en prend possession.
-Je m’attendais à ce genre de lâcheté.
Jason se retourne. C’est Mendoza.
-Ce n’est pas ce que tu crois. (J)
-Ah oui ? Et qu’est-ce que je crois ? (M)
-Je dois le faire… (J)
-Mais qu’a fait le Grand Prêtre pour que tu lui sois aussi fidèle ?
-Je le considère comme mon père. C’est lui qui m’a recueilli après la mort de ma mère.
-Comment ? Ta mère est morte ? (M)
-Tuée par les Turcs. Elle faisait partie des Klephtes , c’est un groupe…
-Oui, je sais, des partisans de la libération de la Grèce.
-Vous connaissez ?
-J’en ai fait partie. (M)
-Quoi ? (J)
-Pourquoi ça t’étonne ?
-Mais que faisait un marin comme vous dans ce groupuscule ?
-Je ne suis pas vraiment un marin, disons plutôt un aventurier.
-Vous avez connu ma mère ? (J)
-Oui, Sophia et je me souviens de son turbulent fils . (M)
-Je ne me souviens plus de vous, pourtant j’ai eu le sentiment de vous connaître dès que je vous ai vu.
-Quand j’ai quitté les Klephtes, tu n’avais que deux ans.
-Avez-vous connu mon père ?
-Non.
-On m’a dit que c’est lui qui aurait indiqué notre position dans les montagnes contre quelques pièces d’or.
-Ne fais pas attention à ces ragots.
-Il se faisait appeler l’Espagnol.
-Je ne le connais pas. Que vas-tu faire maintenant ?
Tao arrive :
-Mendoza ! Voilà, nous avons accosté !
Tao, Jason et Mendoza sortent sur le pont. Le solaris est arrêté dans une sorte de lagon.
-Quelle cachette parfaite. (M)
-Oui, c’est moi qu’il l’ai vue. (S)
-On n’a plus qu’à attendre l’arrivée du galion. (P)
Tao et Mendoza entrent dans la cabine. Tao enclenche le système de sécurité.
-Voilà, comme ça, personne ne pourra l’utiliser. (T)
-Parfait. (M)
-Tu penses qu’il arrivera dans combien de temps ?
-Dans un mois et demi, maximum deux.
-On sera enfin tous réunis.
Ils ressortent. Jason n’est plus là.
-Où est Jason ? (M)
-Il est parti. (S)
Mendoza court jusqu’à la pièce où se trouvent le livre et le parchemin. Ils ont disparu.
-C’est pas vrai !
Perdo, Sancho et Tao le rejoignent.
-Que se passe-t-il. Mendoza ? (P)
-Jason a volé le livre de Tao et le parchemin ! (M)
-Comment ? (T)
-Il ne doit pas être bien loin. (S)
Ils sortent de la pièce. On les retrouve sur la terre ferme.
-Introuvable. (T)
-J’aurais dû être plus méfiant... (M)
Le 16 Mai 1533 le bateau de de Vaca arrive à destination : San Miguel de Tangarara. Antonio va chercher Zia et Esteban dans la cale.
-Nous sommes arrivés. (Ant)
-Ah enfin ! (E)
On les retrouve sur le débarcadère. De Vaca, Antonio et un autre marin. L’Amiral n’est pas là, il est resté à bord. Almagro, accompagné par deux soldats, vient à la rencontre de de Vaca.
-Diego ! (DV)
-Alors Juan, tu as fait un bon voyage ? (DA)
-J’ai rarement eu des conditions aussi favorables. (JV)
-Parfait et voici les enfants, Pizarro sera très content. Nous partirons demain à l’aube pour Cajamarca. (DA)
-Je les accompagnerai jusque là-bas.
-J’y compte bien. Venez !
Ils se mettent en route. Zia chuchote à Esteban.
-Où est l’Amiral ?
-Il a visiblement changé d’avis…
Zia est affectée.
-On ne peut vraiment avoir confiance en personne. (Z)
L’Amiral sort sur le pont. Il regarde Esteban et Zia se faire emmener. Il pense :
-Je suis désolé, je ne pouvais pas faire ça à Juan…
Zia et Esteban sont emprisonnés dans une cellule qui se trouve dans un bâtiment construit pas les Espagnols. Ils sont très bien gardés. Ils sont en compagnie d’un amérindien. Lui aussi emprisonné. Le soleil est bas dans le ciel. Mendoza, Sancho et Pedro se trouvent à 500 mètres du village. Mendoza observe avec sa longue-vue. Il voit qu’il y a quatre soldats qui surveillent l’entrée de la prison.
-Quatre à l’extérieur et il doit y en avoir autant à l’intérieur.
-Ça sera pas facile ! (S)
-Il faut pourtant qu’on les fasse sortir ce soir, après il sera trop tard.
-D’accord. (P)
-Retournons au Solaris afin d’organiser au mieux leur évasion ! (M)
A suivre...