Episode 6
Episode 6
Titre : Le secret de Mendoza
Résumé de l’épisode précédent :
Zia et Esteban ont été capturés par le capitaine De Vaca. Son intention est de les remettre à Francisco Pizarro. Tao, Mendoza, Pedro, Sancho et un nouveau compagnon, Jason (20ans), ont embarqué à bord du nouveau Solaris . Ils veulent rattraper le Galion Espagnol, mais la nuit est imminente. Personne ne sait où est passé le grand prêtre qui a avoué ne pas être un descendant de l’Empire de Mû.
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« Le XVIème siècle. Des quatre coins de l’Europe, de gigantesques voiliers partent à la conquête du nouveau monde. A bord de ces navires des hommes avides de rêve, d’aventure et d’espace, à la recherche de fortune. Qui n’a jamais rêvé de ces mondes souterrains ? De ces mers lointaines peuplées de légendes ? Ou d’une richesse soudaine qui se conquerrait au détour d’un chemin de la Cordillère des Andes ? Qui n’a jamais souhaité voir le soleil souverain guider ses pas, au cœur du pays inca, vers la richesse et l’histoire des mystérieuses cités d’or ? »
Le Solaris navigue sur une mer rouge orangé. Le soleil se couche à l’horizon. Pedro tient la barre. A côté de lui, son fidèle compagnon, Sancho. Jason est sur le pont, le regard sombre, il regarde Florès qui s’éloigne de plus en plus. Mendoza le rejoint.
-Vous nous devez quelques explications. (M)
-Je n’ai rien à vous dire. (J sèchement)
-Pourquoi tant d’animosité ?
-Je n’ai rien à vous dire.
-Qui est ce grand prêtre ? Qui êtes-vous ? Depuis quand êtes-vous sur Florès ?
-Ecoutez, je vous remercie de ne m’avoir pas laissé mourir, mais je ne vous révélerais jamais rien sur moi et mon maître.
-Donne-moi au moins ton nom ?
-Jason.
-Que comptes-tu faire ?
-Déposez-moi à votre prochaine étape.
-Très bien.
Pedro appelle Mendoza depuis la cabine.
-Mendoza, tu peux venir ?
Lorsqu’il entend son nom, Jason, intrigué, fixe du regard Mendoza. Celui-ci s’éloigne. Jason l’interpelle :
-Vous êtes déjà aller en Grèce?
Mendoza se retourne.
-En Grèce ? Oui, j’y ai même vécu…Pourquoi cette question ?
-Non...pour rien....
Mendoza s’éloigne. Il entre dans la cabine du Solaris.
-Où est Tao ?
-Je ne sais pas. (P)
-Il est peut-être en bas. (S)
On voit Mendoza chercher dans les cabines inférieures. Il trouve Tao dans la salle où se trouve le cube.
-Tao ? (M)
-Ah Mendoza . (T)
-Que fais-tu ?
-Rien de spécial.
-Tu as pu traduire le parchemin du Grand Prêtre ?
-Non, je ne l’ai pas encore lu.
-Dis moi, comment avez-vous su qu’il fallait aller à Florès ?
-C’est assez compliqué.
-J’ai tout mon temps.
-J’ai tout d’abord une question à te poser Mendoza.
-Je t’écoute.
-Qu’est-ce qui te pousse à nouveau à nous suivre ?
-Je crois que tu te m’éprends, mon seul but cette fois-ci est de vous donner un coup de main, lorsque vous serez tous réunis je rentrerai à Barcelone.
-Tu n’es plus attiré par les Cités d’or ?
Mendoza ne répond pas.
-Que se passe-t-il Mendoza ?
-Je viens d’avoir une discussion avec Jason qui a fait ressurgir des choses que j’avais volontairement oubliées.
-Tu connais ce Jason ?
-Peut-être…
Sancho débarque dans la pièce.
-Le condor ! Venez !
Ils sortent en courant. Ils arrivent sur le pont. Ils voient le Grand Condor voler en cercle au-dessus du Solaris.
-Vous arrivez à voir le pilote ? (M)
-Non. Ça ne peut pas être Esteban et Zia. (T)
-Qui c’est alors ? (S)
Le Condor fait encore quelques passages avant de partir en direction de l’est.
-Je ne pense pas que nous resterons sans nouvelle de lui bien longtemps. (M)
-En plus, il ne reste plus beaucoup de soleil, il ferait bien de vite atterrir. (P)
Mendoza regagne la cabine du Solaris. Tao le rejoint.
-Ce qui est sûr c’est que la personne qui le pilote possède aussi un talisman. (M)
-Il est possible que ce soit le grand prêtre, il l’a volé à Esteban. (T)
-Il est en sa possession ?
-Oui.
-Mince, je ne le savais pas. J’ai quand même pu récupérer les médaillons du soleil.
Ils les montrent à Tao.
-Tu penses à tout.
-Cet imbécile de Grand prêtre les avait laissés dans ses quartiers. (M)
-Pizarro risque d’être agréablement surpris, c’est un bon point pour nous. (T)
-J’en doute, il voudra savoir où ils sont et en viendra rapidement à la torture. Nous devons rattraper de Vaca avant qu’il ne rejoigne Pizarro.
-Oui.
Sancho et Pedro entrent dans la cabine.
Zia et Esteban sont enfermés dans la cale du navire de de Vaca. L’Amiral est dans la cabine avec lui.
-Juan, je trouve inadmissible que tu enfermes les enfants dans la cale ou veux-tu qu’ils aillent ? (A)
-Francisco a dit que je devais m’en méfier. (J)
-Tu sais ce que je pense du Marquis, c’est un paranoïaque névrosé.
-Ils resteront dans la cale jusqu’à notre arrivée.
-A Tumbez ?
-Non, un port plus au sud.
-Je ne comprends toujours pas pourquoi Pizarro les recherche.
-Moi non plus, mais peu m’importe.
-Tu veux juste être dans ses bonnes grâces…
-Oui, en espérant qu’il m’offrira une province.
-Où est passé l’homme avide de voyages et de grands espaces ?
-Cet homme n’est plus.
-Je le vois bien. Nous sommes amis, Juan, alors je te suivrai sans broncher.
-Je savais que je pouvais compter sur toi.
L’Amiral sort de la cabine.
Zia et Esteban sont enfermés dans une sorte de cellule qui fait partie de la cale inférieure. Ils sont plongés dans l’obscurité.
-Tout recommence, nous voilà à nouveau conduis à Pizarro. (E)
-Oui, mais sans Mendoza. Je n’aurais jamais cru que son absence m’affecterait autant. (Z)
-Ne t’inquiète pas, je suis sûr qu’il est encore vivant, tu verras. Il réapparaîtra au moment où l’on s’y attendra le moins.
L’Amiral arrive avec un plateau chargé de nourriture et une lanterne.
-Je viens vous apporter à manger. Je suis navré de vous voir enfermés ici, mais le capitaine ne veut pas changer d’avis.
Il s’assoit en face de leur cellule et leur passe la nourriture à travers les barreaux.
-Merci. (E)
-D’où venez-vous ? Es-tu une Inca ? (A)
-Oui. (Z)
-J’ai une grande admiration pour ton peuple. (A)
-Qui êtes-vous ? (E)
-Mon nom ne te dirait rien. J’ai suivi Francisco Pizarro au début de sa conquête.
-Et vous osez dire que vous avez de l’admiration pour mon peuple ?(Z)
-Tu te trompes. J’ai été témoin d’atrocités commises par les Espagnols et tout particulièrement ordonnées par Pizarro. J’ai eu honte de ma propre patrie. Je suis reparti en Espagne afin de les dénoncer à sa Majesté Charles Quint qui a daigné me recevoir. (A)
-Vous nous racontez la vérité ? (E)
-Quel intérêt aurais-je à vous mentir ? (A)
-Vous ne gagnerez pas notre confiance avec quelques flatteries. (Z)
-Pourquoi alors être reparti ? (E)
-Car de Vaca me l’a demandé, mais je regrette d’avoir accepté. Je pourrais commettre l’irréparable… (A)
-Irréparable ? (E)
-J’en ai trop dit. (A)
Le lendemain matin. Après l’aube. Mendoza et Tao se trouvent devant le cube.
-A toi l’honneur, Tao. (M)
-Oui.
Il actionne le levier, puis le second. Le mécanisme se met en marche. Jason qui est sur le pont assiste aux changements. Le mat avec la voile se replie et laisse la place au mat avec les panneaux solaires. Impressionné, Jason entend du bruit et se penche par-dessus le bastingage. Il voit les nombreuses rames sortir de la coque du bateau.
-Par tous les dieux ! (J)
Il se dirige vers la cabine. Mendoza et Tao en sortent.
-Tout se passe comme prévu ! (T)
Jason arrive :
-Que se passe-t-il ? Quelle est cette machine infernale ? ! (J)
-Ne t’inquiète pas, tout est en ordre. (M)
-Mais d’où viennent tous ces rameurs ? (J)
-Il n’y a pas de rameur, tout est actionné automatiquement . (T)
-Incroyable, mais qui êtes-vous ? Comment connaissiez-vous cet engin ? (J)
-Car Tao est bien un descendant de l’Empire de Mû et non pas un imposteur. (M)
-Tu parles du Grand Prêtre, Mendoza ? (T)
-Oui, il nous a menti. (M)
-Il me la dit, mais ça n’explique pas comment il se trouvait à Florès dans un lieu manifestement construit par mes ancêtres.(T)
-Jason, tu ne veux pas éclairer notre lanterne ? (M)
-Non, je regrette.
Mendoza et Tao le regardent s’éloigner.
-Donc tu le connaîtrais ? (T)
Tao lève la tête vers Mendoza. Il est en pleine réflexion.
-J’ai surtout connu sa mère…
Il se retourne et se dirige vers la cabine de Solaris. Tao le suit du regard, le visage interrogateur.
Un mois a passé. Le Solaris n’a toujours pas rattrapé le Galion. Mendoza inspecte l’horizon avec sa longue-vue. Tao le rejoint.
-Tu vois quelque chose ?
-Non.
-C’est étrange.
-Oui, normalement nous aurions déjà dû les rattraper vu que notre vitesse est d’environ 12 nœuds le jour. Le problème c’est que nous ne dépendons ni du vent, ni des courants marins et j’ai pris une trajectoire bien plus courte.
-Que veux-tu faire ?
-Le mieux est de continuer, nous arriverons deux mois en avance. Le problème est de savoir où le capitaine a décidé d’accoster.
-Il faudrait savoir où se trouve exactement Pizarro.
-Oui, allons à Tumbez, on se renseignera sur place.
Ils rejoignent la cabine. Pedro et Sancho sont aux commandes.
Sur le Galion. De Vaca est sur le pont avec un de ses hommes.
-Vous ne trouvez pas que l’amiral passe beaucoup trop de temps avec les enfants ?
-Je l’ai remarqué.
-J’ai l’impression qu’il s’est attaché à eux.
-Oui, j’espère qu’il ne causera pas de problème. Lui et Pizarro ont déjà eu de violentes altercations.
-Ah j’avais oublié qu’il lui avait servi d’interprète.
-De toute façon j’ai confiance en lui. (DV)
Dans la soute. L’Amiral, Zia et Esteban discutent.
-Ton peuple a été affaibli par cette guerre civile qui déchire l’empire depuis 1528. Je ne me rappelle plus la cause de cette guerre ? (A)
-Huascar et Atahualpa revendiquaient tous les deux le droit au trône laissé vacant après la mort de leur père, Huayna Capac. (Z)
-Pizarro a dû profiter de ça. (E)
-Oh oui, Esteban, on peut le redouter. Que peut-il bien vous vouloir ? (A)
-Il croit que nous le conduirons aux Cités d’or. (E)
-Il se trompe lourdement. (Z)
-Les cités d’or ? (A)
Sur le solaris. Jason se trouve à l’avant du bateau. Il pense.
-Une fois arrivé, je volerai le parchemin et le livre…
Il tourne la tête vers la cabine et fixe Mendoza qui est aux commandes.
-Mendoza…Non, je dois me tromper…Et si c’était lui ?. (J)
A suivre…