Episode 11

Titre : Un nouveau compagnon?

 
 
 
 

Résumé des épisodes précédents :

Esteban, Zia, Tao, Sinchi, Sancho et Pedro sont en route pour Cajarmarca. Ils veulent essayer de libérer Atahualpa, l’Empereur Inca, et Mendoza qu’ils croient capturé. Esteban a appris que sa mère ne serait pas morte sacrifiée, il lui reste l’espoir de la retrouver vivante.


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Esteban, Zia, Tao, Sinchi, Sancho et Pedro s’approchent de l’endroit où le Grand Prêtre et ses hommes les attendent cachés. Le Grand Prêtre apparaît devant eux.

-Bonjour à tous, vous ai-je manqué ! ? (GP)
-Oh non pas lui ! (San)

Ils sont encerclés.

-Crapule ! (T)
-Je n’espérais pas vous retrouver aussi facilement. (GP)
-Que nous veux-tu encore ? (E)
-Vous savez très bien ce que je veux. (GP)
-Vous n’obtiendrez rien de nous. (Z)
-Mes enfants, tout pourrait être si simple, je ne voudrais pas me fâcher. Tao, tu aurais dû avoir le temps de lire le parchemin que tu m’as volé ? Que disait-il ? (GP)
-Quel parchemin, Tao ? (E)
-Tiens, il ne vous en a pas parlé ? Alors Tao, tu ne leur fais pas confiance ? (GP)
-Si, bien sûr, mais il contient…Il ne faut pas rentrer dans son jeu. (T)
-Quelles sont tes intentions ? Les Cités d’or ?(E)

Le Grand Prêtre rit.

-Les Cités d’or ? Ah il n’y a que les sombres crétins qui sont attirés par l’or, tu me crois assez stupide pour faire tout ça pour de l’or ?
-Oui, je le crois. (Sin)

Tous se tournent vers Sinchi.

-Tu nous fais perdre un temps précieux, je te conseille vivement de nous laisser passer. (Sin)
-Il se réveille celui-là ? Je vais t’apprendre le respect. (GP)
-Je n’aurais jamais de respect envers un homme qui porte un masque. Je te le répète une dernière fois, laisse-nous passer. (Sin)

Le Grand Prêtre rit.

-Quelle insolence ! Occupez-vous de lui.
-Arrêtez, ne faîtes pas ça ! (Z)

Les cinq hommes se dirigent vers Sinchi.

-Profitez-en pour partir ! (Sinchi)
-Non, pas question. (E)
-Je m’en sortirai ! (Sin)

-Un instant ! (Une voix derrière eux.)

Tous se retournent : c’est l’étrange personnage que Pedro et Mendoza avaient aperçu au village de San Miguel de Tangarara. Il est métisse et porte de longs cheveux noirs. Ses habits, assez colorés, sont en métal et en tissu. Il porte le sigle du soleil sur le cœur.



-Qui êtes-vous ? (E)
-C’est moi qui ai facilité votre évasion à San Miguel.
- C’est toi qui m’as volé les médaillons ? (GP)
-Je n’ai pas les médaillons… (M)
-Que veut-il dire par survivant de l’île de Florès ? (T)
-Un jour lui et ses hommes ont débarqué à Florès. Ils ont pris possession du temple en tuant tous les habitants et leur famille. Tous des descendants de l’Empire de Mû. (M)
-C’était des descendant de l’Empire de Mû ? Je ne suis donc pas le seul… (T)
-Quel monstre, il les a tous tués pour prendre leur place. (Z)
-Tao, tu n’es pas le seul…(M)
-Comment connais-tu mon nom ? (T)
-J’en sais bien plus sur toi que toi-même…(M)
-Que veux-tu dire ? (T)
-J’ai très bien connu ton père, ta mère et ton grand-père…(M)
-Qui es-tu ?

Le grand prêtre perd patience.

-Je vais devoir interrompre cette émouvante discussion…(à ses hommes)…Allez, réglez-lui son compte !

Les hommes du Grand Prêtre se dirigent vers le mystérieux personnage. Mais celui-ci lève le poing vers le ciel et au moment où il ouvre sa main une intense lumière en jaillit, éblouissant toutes les personnes autour de lui.

-Ah… Je ne vois plus rien ! (GP)

Le mystérieux personnage profite de s’éloigner du Grand Prêtre et de ses hommes en entraînant Esteban, Zia et Tao derrière un rocher. Les enfants sont toujours éblouis.

-Ah je ne vois rien du tout. (T)
-Ça s’arrangera dans quelques minutes. (M)
-Sinchi, Sancho…Pedro ? Vous êtes avec nous ? (Z)
-Non, je les ai laissés sur place…
-Pourquoi ? (E)
-Vous feriez mieux de ne pas faire confiance à ces trois individus, partez sans eux.
-Pas question, nous avons confiance en eux. (E)
-C’était juste un conseil…(M)

Le mystérieux personnage (qui s’appelle Manaco) retourne vite chercher Pedro et Sancho. Sancho est enlacé au cou d’un lama.

-Pedro, j’ai peur ! (S)

Manaco ramène Sinchi, Perdo et Sancho.

-Je commence à recouvrer la vue… (Sin)
-Très bien, maintenant, restez cachés, je vais lancer le Grand Prêtre sur une mauvaise piste. A bientôt ! (M)
-Attends, dis moi qui tu es ? ! (T)
-On se reverra…Prenez soin de vous. (M)

Manaco s’éloigne. Il part en direction de Chan-Chan. Tous recouvrent la vue. Le Grand Prêtre voit Manaco partir en courant.

-Par là !

Ils le poursuivent. Le Grand Prêtre ne le poursuit pas. Il regarde ses hommes partir. Sancho rit.

-Regardez-moi ceux-là, en plein dans le panneau ! (S)
-On ferait mieux de partir maintenant. (Sin)
-Tu as raison, Sinchi. (E)

Ils partent sans se faire voir. Manaco s’enfonce dans la forêt Les hommes du Grand Prêtre continuent à le poursuivre. Mais il prend de l’avance. On le voit sortir un talisman . Il arrive dans une clairière où trône le Grand Condor. Il monte à bord. Au moment où les hommes du Grand Prêtre débouchent, le Condor s’élève dans les airs.

-Le condor de Florès ! (H1)

Le condor vole au-dessus de Chan-Chan et survole du Grand Prêtre. Le Grand Prêtre regarde le Grand Condor disparaître à l’horizon. Il esquisse un sourire.

-A très bientôt…

Il rit.

Esteban, Zia, Tao, Sinchi, Sancho et Pedro ont rejoint un chemin partant vers le sud-est. Il traverse une vallée verdoyante.

-Il est de notre côté, c’est sûr. (T)
-Oui, je me demande bien ce qu’il attend de nous et surtout de toi ? (E)
-Je ne sais pas,…
-Tao, il te ressemblait beaucoup, vous n’avez pas remarqué ? (Z)
-Non, mais je n’ai pas fait attention. (E)
-Il pourrait être de ma famille…Mais je n’ai plus de famille. (T)
-Il pourrait très bien être ton frère, tu ne l’aurais pas forcément connu. (Z)
-Je ne me souviens pas, mon père ne m’en a jamais parlé, mais il est vrai qu’il est mort alors que j’étais encore très jeune. J’ai déjà de plus en plus de peine à me souvenir de son visage, alors de ses paroles… (T)
-Je ne voulais pas te donner de faux espoirs, mais la ressemblance était troublante. (Z)

Tao sourit.

-Je suis convaincu de ta bonne foi, Zia, je me réjouis de revoir ce mystérieux personnage afin d’éclaircir tout ça.

Almagro, de Vaca et l’Amiral à cheval accompagnés de nombreux soldats sont en route pour Cajamarca. Ils suivent un chemin tracé au milieu d’une épaisse forêt. Tout d’un coup, à quelques mètres devant , un homme, de corpulence forte, sort de la forêt. On ne le voit que de dos. Il crie :

-Mon commandant, il y a un chemin ici !

On voit Gomez, à cheval, sortir à son tour de la forêt. Gaspard et Gomez ont visiblement encore échappé à la mort. Ils sont rejoints par Almagro et ses hommes.

- Gomez ? (Al)

Gomez et Gaspard se retournent.

-Almagro, content de te revoir ! (Gomez)
-Mais où étiez-vous passés ? (Al)
-C’est une longue histoire. (Gomez)
-Je doute que Pizarro apprécie votre retour. (Al)
-Vous rejoigniez Pizarro ? (Gomez)
-Oui. (Al)
-Parfait ça fait plusieurs mois que nous le recherchons. Nous devons lui parler d’extrême urgence. (Gomez)
-De quoi ? (Al)
-C’est confidentiel. (Gomez)
-Bon, ne perdons pas de temps, en route ! (Al)

Ils se mettent en route. Gaspard, à pied, s’adresse à Gomez en chuchotant.

-Vous pensez vraiment que Pizarro sera ravi de nous voir ? (Gaspard)
-Non, mais il le sera quand il verra ce qu’on lui rapporte…

Gomez sort de l’une de ses poches les deux parties centrales des médaillons.

-Pourquoi a-t-on besoin de lui ? Il ne nous laissera aucune miette d’or ! (Gas)
-Tu oublies qu’il a trouvé un troisième enfant avec un pendentif ! Et de toute façon, il faut réincorporer l’armée espagnole. A quoi ça sert d’être riche si l’on est un déserteur ? (Gom)
-Vous avez raison, mon commandant.

Esteban, Zia, Tao, Sinchi, Sancho et Pedro empruntent un chemin assez escarpé. Ils prennent de l’altitude.

-Sinchi ! Nous sommes bientôt arrivés ? (P)
-Non, il reste deux jours de marche. (Sin)
-Deux jours ? ! (S)
-Faisons une pause ! (P)
-On n’a pas le temps. (T)
-On aurait dû rester au Solaris. (S)
-Et tu ne penses pas à Mendoza ? (P)
-Ah oui c’est vrai, il nous faudrait le condor. (S)

Sinchi à Esteban, Zia et Tao :

-Ils sont toujours comme ça ?
-Oui. (T)
-Où les avez-vous rencontrés ces deux ?(Sin)
-C’est une longue histoire. (E)
-On a tout notre temps, deux bonnes journées. ( Sin)

Sinchi sourit. Zia sourit à son tour. Tao et Zia discutent en marchant avec Sinchi. Esteban marche quelques mètres en arrière. Sancho et Pedro sont de plus en plus à la traîne. Ils commencent l’ascension d’une colline escarpée suivant un chemin sur le flanc de celle-ci. Toujours dans une forêt profonde.

-Je suis contente de te voir enfin sourire, Sinchi, tu étais si sombre. (Z)
-C’est le fait d’être avec vous, je pense.
-Tu te fais du souci pour Atahualpa ? (T)
-Pour vous parler franchement, je n’ai plus aucun respect pour lui. C’est un être sans scrupule, assoiffé de pouvoir.
-On a l’impression que tu nous dépeins un Pizarro Inca. (T)
-Il n’est pas sans reproche, mais tout homme a droit à une deuxième chance. (Z)
-Mais même si nous arrivons à le sauver, réussira-t-il à réunir à nouveau le peuple Inca, je crois malheureusement qu’il est trop tard… (S)
-Il reste un espoir, j’en suis sûre. (Z)

Zia se retourne pour voir où se trouve Esteban, mais elle ne voit personne derrière eux. Ils s’arrêtent.

-Esteban ? (Z)
-Il doit être avec Sancho et Pedro. (T)

Après quelques minutes, ils voient arriver Sancho et Pedro mort de fatigue, mais Esteban n’est pas avec eux.

-Vous avez vu Esteban ? (S)
-Non, on l’a pas vu.

Ils s’affalent au bord du chemin. Sinchi, Tao et Zia, inquiets, retournent sur leur pas en regardant le talus plutôt escarpé qui borde le chemin.

-Esteban ! (Z et T)
-Il serait tombé ? (T)
-C’est malheureusement le plus plausible. (S)

Soudain Sinchi s’arrête, il a vu quelque chose : Un bout de tissu en bas du talus, 20 mètres en dessous d’eux.

-Regardez, un bout de sa chemise ! (S)

Tao veut descendre directement par la pente, mais Sinchi le retient.

-Non, c’est trop dangereux, on risque de glisser aussi, il faut faire le tour. (S)
-Pichu, va voir où est tombé Esteban ! (T)

Après 5 minutes, ils rejoignent le bas de la pente et avancent pour rejoindre l’endroit de la chute. L’angoisse se lit sur leur visage. Même Sinchi semble inquiet. Pichu arrive vers eux rapidement :

-Viiiiiiteeee ! Viiiiiteee ! (P)

Ils accélèrent le pas. Ils arrivent sur les lieux, mais tout ce qui reste c’est le bout de tissu blanc.

-C’est ici, il n’y a pas de doute ! (T)
-Mais où est-il alors ? (Z)

Sinchi se met à genou :

-Quelqu’un vient de passer par ici, deux personnes, ils ont dû emporter Esteban.
-Oh non, Esteban, la malchance nous poursuit. (Z)
-Il ne faut pas perdre de temps, suivons les traces de pas.

Ils se mettent en route. Tao tente de rassurer Zia.

-Il va bien, j’en suis sûr, rassure-toi. (T)
-Qui a bien pu l’emmener ? Il devait être inconscient… (Z)
-…

Ils suivent les traces qui les mènent dans la direction inverse de Cajamarca. Après plusieurs mètres, elles disparaissent.

-Il ne manquait plus que ça…(T)

A suivre…

« Documentaire » :

Deux frères, l’un, Huascar, fils légitime du précédent Inca, Huayna Capac, l’autre, Atahualpa, bâtard, mais préféré de celui-ci, se disputèrent le pouvoir de l’Empire. De cette dispute éclata une terrible guerre civile (1528-1532) qui divisa profondément l’Empire Inca. Il y eût de chaque côté bien des cruautés qui témoignèrent de la haine qu’éprouvaient les deux camps l’un pour l’autre. Atahualpa finira vainqueur et Huascar capturé. Le 16 mai 1532 Pizarro et ses hommes aidés par des tribus hostiles aux Incas et par des partisans de Huascar (ils croyaient que les Espagnols étaient envoyés par « Viracocha » et venaient libérer les Incas de l’usurpateur (Atahualpa)) entrèrent à Cajamarca et capturèrent Atahualpa. Afin de sauver sa tête, il proposa à Pizarro une énorme quantité d’or. Pizarro lui promit de le laisser en vie. Alors Atahualpa ordonna que l’on apportât les richesses de l’Empire à Cajamarca. De nombreux porteurs chargés d’objets en or affluèrent et affluent encore en ce moment…Pizarro tiendra-t-il sa promesse ? Esteban, Zia et Tao arriveront-ils à temps ?

 
 
 
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