Episode 10

Titre : REVELATIONS

 
 
 
 

Résumé de l’épisode précédent

Esteban, Zia et Tao se sont enfin retrouvés. Ils voyagent sur le solaris en compagnie de Sancho, Pedro et Sinchi, membre de la garde privée d’Atahualpa. Ils projètent de se rendre à Cajamarca afin de libérer Mendoza, qui selon les dires de Sinchi a été capturé par les Espagnols. Mais par la même occasion tenter de libérer l’Inca lui aussi retenu prisonnier dans ce village. Pour l’heure , ils arrivent non loin de la cité de Chan-Chan sans voir, à 200 mètres du Solaris, une caravelle arrêtée dans une crypte. Il s’agit de la caravelle de Mendoza qui avait mystérieusement disparu à Florès.

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Zia, Esteban, Tao, Sancho, Pedro et Sinchi, à bord du Solaris, accostent non loin de Chan-chan.

-C’est Chanchan, capitale de l’ancien royaume Chimù civilisation vaincue par les Incas. (Sin)
-Leur accueil risque d’être glacial. (Z)
-Non, rassure-toi, ils font maintenant partie de notre Empire. (Sin)
-Tant mieux. (S)

La cité est entourée de hautes murailles. Ils arrivent devant la grande porte d’entrée. Il règne un troublant silence. La cité semble abandonnée. Sinchi toque violemment. Rien ne se passe. Sinchi frappe à nouveau.

-Il n’y a personne. (E)
-Ça en a tout l’air. (T)
-Oui, je m’excuse, je pensais qu’on aurait pu trouver de la nourriture avant notre périple pour Cajamarca. (Sin)
-Ce n’est pas grave. (Z)
-Je ne sais pas si vous êtes d’accord avec moi, mais ça ne ressemble pas à une cité abandonnée. (T)
-Tu as raison, Tao. (E)

Ils entendent un cri qui provient de l’intérieur de la cité.

-Qu’est-ce que c’était ? (S)
-Ça venait de la cité ! (E)
-Il faut trouver une autre entrée ! (Sin)

Ils commencent à longer la muraille. La nuit est encore assez claire.

-Vous êtes sûrs qu’il faut entrer là-dedans ? (P)

Après plusieurs minutes de marche, Sinchi s’arrête.

-On ferait peut-être mieux de passer par-dessus la muraille, ça sera plus rapide, elle est bien moins haute ici. (Sin)
-D’accord.

Il y a en effet à cet endroit un pan de la muraille qui manque. Avec l’aide de Sinchi, un colosse, il passe chacun de l’autre côté de la muraille. Ils arrivent à un carrefour très sombre. Il donne sur trois chemins bordés par des murs en adobe.

-Bonne chance pour nous retrouver, là dedans. (T)
-Il faut aller vers le nord, c’est là que nous avons le plus de chance de trouver quelqu’un. (Sin)
-Oui, d’accord. (E)

Ils se mettent en route vers le nord. Mais ils arrivent à un nouveau carrefour.

-C’est un labyrinthe ! (Z)
-Un labyrinthe ? (S)
-Peut-être pas, continuons. (E)

Ils continuent leur marche et arrivent encore à un autre carrefour.

-Cette fois, il n’y a pas de doute… (T)
-Pichu en volant, je suis sûre qu’il pourra nous indiquer la sortie. (Z)
-Pichu ne voit rien de nuit, déjà que nous, on ne voit presque plus rien. (T)
-C’est pas grave, il suffit de revenir sur nos pas et de sortir d’ici. (E)
-Bonne idée. (Sin)

Ils reviennent sur leur pas et marchent longtemps en silence.

-Ce n’est pas possible, nous aurions dû déjà retrouver l’endroit d’où nous sommes partis. (P)
-Pas question de passer par-dessus la muraille ici, elle est beaucoup trop haute. (E)
-On n’a plus qu’à essayer de trouver la sortie. (T)
-Et si on n’arrivait plus à sortir ? (S)
-Tais-toi Sancho, tu vas nous porter malheur. (P)

Ils se remettent en route. Mais impossible de trouver la sortie.

-Là je suis sûr qu’on est sur la bonne route ! (T)

Malheureusement l’enthousiasme de Tao, s’estompe, ils arrivent dans un cul de sac.

-Encore un ! (Sin)
-Il doit bien avoir une logique. (T)

Ils reviennent sur leur pas et continuent leur route par un autre chemin.

-J’ai l’impression qu’on a déjà passé ici. (E)
-Tous les murs se ressemblent. (Sin)
-Ne nous décourageons pas. (Z)

Ils continuent à marcher. La lune, pleine, guide leur pas. Ils arrivent à un carrefour à quatre intersections. Tao qui, depuis déjà plusieurs minutes, observait les murs du labyrinthe, s’arrête brusquement.

-Que se passe-t-il, Tao ? (Z)
-Je crois que j’ai trouvé la solution. (T)



Sancho et Perdo, à la traîne, entendent un grognement.

-C’était ton ventre, Sancho ?
-Non, c’était pas moi.

Le grognement se refait entendre. Sancho et Pedro se tournent et voient deux yeux cruels briller dans le noir.

-Oh mon dieu (S).

Ils courent rejoindre les autres.

-Un monstre ! (S)
-Il faut vite continuer ! (P)
-Chut, laissez-moi réfléchir. (T)
-Mais… (S)

Sinchi se dirige vers Sancho et Perdo.

-Ne vous inquiétez pas, je suis là pour l’accueillir. (Sin)
-A quoi penses-tu, Tao ? (E)
-Regardez bien les gravures qui se trouvent en bas des murs. Chaque passage a ses propres gravures. Si vous regardez celui-là… (T)
-…On dirait des écureuils. (E)
-Oui, et ici on a des poissons, là des oiseaux et puis ici une autre sorte de poisson. (T)
-Par où veux-tu en venir ? (Z)
-Maintenant, si on regarde ces animaux, ils regardent tous en direction du centre du carrefour, sauf les oiseaux. (T)
-Mais oui, tu as raison. (E)
-Tu penses que nous devrions suivre les oiseaux ? (Z)
-Oui, et en plus, dans la plupart des civilisations l’oiseau est synonyme de liberté.
-Alors on allons-y. (Sin)

Ils se remettent en route et suivent les passages « des oiseaux ». Sancho et Pedro regardent sans arrêt derrière eux, inquiets. Soudain, au détour d’un couloir, une lumière !

-Tao ! Tu avais raison ! (Z)
-Bien joué ! (E)
-Oh c’était pas grand-chose. (T)

Ils arrivent dans une vaste cour couverte de colonnades et dont les murs sont magnifiquement décorés de gravures et de peintures. Il y a aussi un bassin avec de l’eau claire. Plusieurs torches éclairent ce lieu.

-Oh comme c’est beau ! (Z)

Ils traversent la cour et arrivent dans un bâtiment en forme de U. Un vieil homme en sort à l’instant. Il sursaute en les voyant.

-Qui êtes-vous ?
-Rassurez-vous nous sommes venu en paix. (Z)
-Nous avons entendu un cri, alors… (E)
-Un cri ? Vous devez faire erreur.

Il se rapproche. Il regarde Esteban, Sancho et Pedro.

-«Mistis » ! J’ai ouï que les blancs venus de la mer de l’ouest sont d’une cruauté effroyable envers mon peuple.
-Nous ne sommes pas des leurs, il faut me croire. (E)
-Je n’ai pas de raison de ne pas vous croire. Soyez le bienvenu à Chanchan, je suis même bien content de recevoir des visiteurs.
-La cité est abandonnée ? (T)
-Oui, depuis la mort du Roi.
-Vous êtes seul ici ? (Z)
-Non, il reste quelques sages encore. Appelez-moi « Amauta ». (A)
-Merci de ton accueil « Amauta » (E)
-Pouvons-nous rester ici pour la nuit ? (Sin)
-Oui, bien entendu. Installez-vous là-bas, j’allais me mettre à table, je serais honoré si vous vous joigniez à moi. (A)
-Volontiers (Z)

Amauta entre dans le bâtiment en forme de U. Zia, Esteban, Tao, Sinchi, Pedro et Sancho. s’asseyent à l’endroit indiqué par Amauta. Zia semble heureuse.

-Enfin quelqu’un d’hospitalier, je commençais à désespérer. (Z)
-Ça fait du bien. (E)
-Dommage que Mendoza ne soit pas là. (P)
-Ne vous inquiétez pas, on le sauvera à Cajamarca. (Sin)
-Connaissant Mendoza, il se sera déjà échappé. (T)
-Oui, j’en suis sûr. (E)

Ils sont en train de manger. Amauta a amené plusieurs plats remplis de fruits et de légumes de la région, dont des « papa » (pomme de terre) rôties.

-Merci pour ce délicieux repas, Amauta. (E)
-Je suis heureux qu’il vous plaise, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu le pressentiment que je devais bien vous accueillir. (A)
-Un pressentiment ? (T)
-Oui, quel est le but principal de votre périple ? (A)
-En premier lieu, nous sommes ici pour sauver un ami et tenter aussi de libérer Atahualpa. (Z)
-Je ne crois pas qu’Atahualpa soit en danger, ils n’oseront jamais tuer le fils du Soleil. (A)
-Je n’en serai pas aussi sûr. (T)
-Atahualpa je le connais depuis qu’il est tout petit, et même s’il a commis des actes très répréhensibles, j’éprouve de la sympathie pour lui, je n’ose croire qu’ils le tueront.
-Comment le connaissez-vous ? (Sin)
-J’ai été le plus fidèle conseiller de l’Inca Huayna Capac, son père. (A)
-Vous qui semblez savoir tant de chose, connaissez-vous un homme qui se fait appeler « le prophète Voyageur ». (E)
-Laisse-moi réfléchir, ce nom ne m’est pas inconnu. (A)
-Il a dû arriver sur le continent il y a une douzaine d’années. (T)
-Oui, je m’en souviens, maintenant, mais j’ignore où il se trouve. La dernière fois que je l’ai aperçu c’est lorsqu’on l’a forcé à repartir sur son bateau lui et son enfant. (A)
-Cet enfant c’était moi. (E)
-Comment ? (A)

Amauta se lève et regarde Esteban avec étonnement.

-Que se passe-t-il ? (Z)
-On m’a dit que ma mère a été sacrifiée au soleil, peux-tu m’en dire plus sur mes parents ? (E)



-Ce n’est pas si simple. Les événements qui se passèrent à cette époque sont enveloppés de mystères.
-Raconte-moi s’il te plaît.

Amauta se rassoit.

-Très bien, mais jure-moi de ne jamais répéter ce que je vais te dire. (A)
-Je te le jure.
-Parfait. En ce temps, j’étais le conseiller d’Huayna Capac depuis plusieurs années, déjà. Et un jour un homme, qui se faisait appeler « le prophète voyageur » arriva à Cuzco. Il se disait descendant d’un Grand Empire disparu. Nous l’accueillîmes comme un frère puisqu’il venait de la mer de l’ouest, nous pensions qu’il était l’envoyé de Viracocha. Je me souviens qu’il portait autour du cou un médaillon en forme de demi-lune.
-De demi-lune, pas de soleil ? (E)
-Non de demi-lune, mais maintenant que tu le dis je me souviens qu’après quelques saisons, son médaillon formait un soleil. Le temps passait sans qu’on n’en sache plus sur ce mystérieux voyageur. Jusqu’au jour où une acclas, vierge du soleil, la préférée d’Huayna Capac, mit au monde un enfant à la peau claire. Un terrible orage éclata ce jour-là. Le coupable ne fut pas difficile à désigner. Huayna Capac dans sa grande clémence épargna la vie du père et de l’enfant et exigea qu’on les renvoie d’où ils venaient. On enferma l’acclas qui devait être sacrifiée le lendemain au lever du jour afin de calmer la colère du dieu soleil. Mais à l’aube, lorsqu’on alla la chercher elle avait mystérieusement disparu, alors que sa cellule ne possédait qu’une petite lucarne et qu’une seule porte, gardée par 4 gardiens. Nous ne pouvions annoncer ceci au peuple. Nous avons donc dû sacrifier, à l’insu de tous, une autre acclas. Seuls quelques élus étaient au courant de cette supercherie. Je culpabilise encore aujourd’hui et c’est pour ça qu’après la mort d’Huayna Capac, je me suis retiré ici.
-Elle a disparu ? Comment est-ce possible ? (T)
-Je l’ignore et je pense que seul le dieu soleil connaît la réponse. J’ai reparlé de cet événement à Huayna Capac quelque temps avant sa mort. Il m’a dit que l’acclas, ta mère, n’était pas de sang purement Inca, ce qui est inadmissible pour une vierge du Soleil. Il n’a pas voulu m’en dire plus et a emporté avec lui beaucoup de secrets.(A)
-Quelle histoire ! (S)
-Il commence à faire froid, je vais aller me coucher, on en reparlera demain. (A)
-Bien, on vous souhaite une très bonne nuit, « Amauta ». (Z)
-A vous aussi, vous serez bien installés là-bas, dans cette maison. (A)

Plus tard. Tous sont couchés. Esteban n’arrive pas à fermer l’œil. Il se lève et sort dans la cour intérieure. Il regarde le ciel. De nombreuses étoiles brillent. Zia le rejoint.


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-Esteban ?
-Ah Zia, je n’arrive pas à fermer l’œil.
-Ce fut une soirée forte en émotion, n’est-ce pas ? (Z)
-Oui, je ne m’attendais pas à ça. (E)
-Je suis si heureuse, tu auras peut-être une chance de retrouver ta mère. (Z)
-Tu as connu la tienne, Zia ? Tu ne m’en as jamais parlé. (E)
-Non, Papa Camayo a toujours soigneusement évité la conversation. Il voulait sûrement pas me faire souffrir. Regarde comme le ciel est beau. (Z)
-C’est magnifique. (E)

Zia tourne la tête vers Esteban.

-C’est étrange l’histoire de la disparition de ta mère. (Z)
-Comment peut-on disparaître sans laisser de trace, je compte bien éclaircir cette histoire. (E)
-Nous l’éclaircirons tous ensemble. Il y a une autre chose qui m’a surprise dans le récit d’Amauta, c’est le fait que ton père, lorsqu’il est arrivé, ne portait pas la partie centrale du pendentif. (Z)
-J’espère, un jour, obtenir les réponses de sa bouche… (E)
-Je suis sûre qu’on le retrouvera. (Z)
-Moi aussi (Tao)

Tao les rejoint.

-Merci les amis. (E)
-Hé hé hé, je ne voudrais pas jouer le rabat-joie, mais demain sera une longue journée, vous feriez mieux de venir vous coucher. (T)
-Tao, tu as raison. (Z)

Ils se dirigent vers la maison. Le lendemain matin. Devant l’entrée de Chan-Chan. Amauta a fourni aux voyageurs un lama chargé de provisions.

-Bonne chance pour votre voyage ! (A)
-Merci pour tout ! (Z)
-À bientôt peut-être ! (T)
-Esteban ! Encore une chose, va voir le Villac Uma [Grand Prêtre] du temple du Soleil de Pachacamac il est possible qu’il puisse t’en dire plus sur « le prophète voyageur ».
-A Pachacamac ? D’accord merci pour tout !
-Bonne chance. (A)

Sinchi, Tao, Zia et Esteban s’éloignent avec le lama. Sancho et Perdo restent avec « Amauta ».

-Amauta, on a une question à vous poser ? (P)
-Je vous écoute. (A)
-Hier soir, dans l’espèce de labyrinthe, on a vu deux yeux cruels briller dans le noir. (P)
-Vous savez ce que ça peut être ? (S)
-Sûrement un puma. (A)
-Un puma ? (S)
-Ne vous inquiétez pas, les pumas ne mangent que les gens cupides, c’est une vieille légende. (A)
-Ah tu as entendu Sancho, ça ne nous concerne pas.

Ils se regardent et partent à toutes jambes.

-Au revoir ! (P/S)

Amauta les regarde s’éloigner.

-Bonne chance, fils du Soleil. (A)

-En route pour Cajamarca ! (E)

Sinchi en tête, ils s’éloignent de Chan-Chan. Sur les hauteurs, cachés derrière des rochers, deux hommes les observent. Ce sont les hommes du Grand Prêtre de Florès.

-Maître, ils arrivent !

Ils se tournent vers le Grand Prêtre qui est assis plus loin avec 3 autres hommes. Il porte toujours son masque.

-Ce n’est pas trop tôt. Préparez-vous à les accueillir ! (GP)

A suivre…

Fin de l’épisode 10.
                                                                                                                   
Merci à Kymchi pour son dessin

Documentaire ;)

Au sujet du Royaume de Chimu et de Chan-Chan :

Le royaume de Chimu ou de Chimor fut conquis par les Incas en 1463 (ou 1476). Pendant plus de 5 siècles, il avait dominé les parties côtières du Nord du Pérou. Sa capitale Chanchan, construite dans la vallée de Moché, est l’une des cités pré-incas les plus vastes, les mieux conservées et les plus caractéristiques. L’ensemble de la cité s’étendait sur plus de 24 km2 en incluant une zone de bas quartiers dont les habitations en pisé [maçonnerie faite de terre argileuse, délayée avec des cailloux, de la paille, et comprimée] amoncelées et très ruinées, n’ont guère été explorées. Le centre urbain s’étend sur 6 km2 ; il comprend des plates-formes et des constructions planifiées groupées en vastes ensembles. Le centre monumental lui-même est constitué par dix enceintes rectilignes édifiées en adobe [brique d’argile non cuite, obtenue par simple séchage au soleil] comme toute l’architecture du site. Huit de ces enceintes sont appelées « ciudadelas » (citadelles ou petites villes), deux d’entre elles ne sont pas achevées. Ces ciudadelas ont des formes régulières, rectangulaires, et mesurent environs 650*400 m (Gran Chimu) pour la plus grande et 400*200 m (Rivero) pour la plus petite. Orientées nord-sud avec une entrée étroite au nord, elles sont généralement divisées en trois parties par des murs transversaux. La partie nord présente des cours, des colonnades et un bâtiment en forme de U. Les fouilles ont aussi permis de retrouver un vaste système d’irrigation aux alentours de la ville, et, dans les cimetières, des bijoux en or, argent, bronze, des outils et des armes en bronze et en bois, des tissus et des poteries chimu peintes noir et rouge.

Source : « Dictionnaire de l’archéologie »

Voir rubrique « Photos des lieux traversés » afin de découvrir des photos de Chan-Chan.

 
 
 
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